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À voir : un documentaire hilarant sur « Capital Punishment », le groupe de punk de Ben Stiller
- Léa André-Sarreau
- 2019-07-08
Un film plein de nostalgie, de fous rires et d’images inédites qui agit comme une machine à remonter le temps.
Même si vous pensez connaître par cœur Ben Stiller, avec ses personnages de gars à côté de la plaque, sachez que l’acteur comique le plus bankable d’Hollywood a eu une vie de rockstar avant d’être un loser magnifique chez les frères Farrelly. En 1979, alors qu’il n’avait que 14 ans, le jeune Ben était batteur. Avec des copains de classe, il avait fondé un groupe de post-punk à la croisée du jazz et du rock industriel. De cette collaboration improbable (aujourd’hui Peter Swann, Kriss Roebling et Peter Zusi sont respectivement devenus juge, documentariste et professeur de langues slaves) est né un album intitulé Roadkill, que le label Captured Tracks (qui a produit Mac DeMarco) a produit et réédité en 2018.
Une aventure de jeunesse qui a aujourd’hui droit à un nouveau documentaire de 40 minutes, dans lequel on découvre les origines du groupe, sa séparation puis le regain d’intérêt qu’il a suscité récemment, jusqu’à pousser cette joyeuse bande à enregistrer un nouvel EP délirant sorti en novembre dernier. Réalisé par Jim Larson et produit par Ash Slater pour Pitchfork, Roadkill: The Stories of Capital Punishment offre une virée nostalgique dans le New-York des années 1980, agrémenté d’archives qui valent vraiment le détour, et d’entretiens exclusifs avec les membres du groupe qui se sont réunis spécialement pour l’occasion. Ensemble, ils retournent sur les lieux désaffectés qu’ils ont occupé illégalement pour répéter, évoquent leurs influences incongrues avec une âme d’enfant irrésistible. C’est hors du temps et improbable.