Le réalisateur d’Inherent Vice et de Phantom Thread signe un clip épuré sur les liens de sororité.
Paul Thomas Anderson est un grand mélomane qui aime signer les clips de ses amis – sa mélancolie infuse dans Daydreaming de Radiohead, son goût pour le kitsch et la colorimétrie excessive est au cœur de Divers de Joanna Newson. Mais sa collaboration avec le groupe américain Haim est carrément fusionnelle, au point que le réalisateur est presque devenu le quatrième membre de cette sororité qui cultive les grooves RnB comme une seconde nature.
Après deux tubes bien punchy et énervés, Summer Girl et Now I am In It, place à la douceur. Hallelujah est une ballade introspective rythmée par des riffs de guitare sèche sur lesquels viennent se déposer des chœurs fébriles. Dans les coulisses d’un théâtre désert, les trois sœurs se croisent, se séparent, dans une sorte de chorégraphie qui finit toujours par les réunir.
Sur Instagram, le groupe a développé le concept du projet: « C’est une chanson sur la famille, l’amour, la perte et la prise de conscience de ces valeurs (…) mais aussi une façon de réfléchir à ce qui serait différent si ces gens n’étaient pas là « . Une relation fusionnelle que Paul Thomas Anderson a choisi de figurer à l’écran grâce à des effets surnaturels -notamment dans ce plan où deux des sœurs lévitent ensemble au-dessus d’une chaise, comme si leurs esprits fusionnaient.
Image: Capture d’écran