À voir : le thriller percutant « Nocturama » de Bertrand Bonello

Arte a programmé la diffusion de ce superbe et percutant thriller racontant l’histoire d’une bande de jeunes qui posent des bombes à Paris. Bertrand Bonello aime les lieux confinés. Après la maison close L’Apollonide : Souvenirs de la maison close (2011) et avant le pensionnat de Zombi Child (2019), le cinéaste (et musicien), à qui l’on


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Arte a programmé la diffusion de ce superbe et percutant thriller racontant l’histoire d’une bande de jeunes qui posent des bombes à Paris.

Bertrand Bonello aime les lieux confinés. Après la maison close L’Apollonide : Souvenirs de la maison close (2011) et avant le pensionnat de Zombi Child (2019), le cinéaste (et musicien), à qui l’on doit le non-conventionnel et sulfureux biopic Saint Laurent (2014), a réalisé avec Nocturama (2016) une oeuvre puissante et singulière, se déroulant pour la majeure partie dans un géant centre commercial. Avec ce percutant thriller, Bonello affirme sa radicalité et signe un huit-clos désenchanté sur une jeunesse en rébellion contre les idées dominantes.

Un flux de mouvements dans le métro et en extérieur. Une série de gestes, de regards. Puis une explosion, un meurtre et un incendie. Ainsi s’ouvre Nocturama, dans un étrange ballet prenant finalement place dans ce gigantesque espace consumériste que vont occuper les jeunes commanditaires de ces actions. S’ensuit alors une nuit mouvementée, dans laquelle Bonello dresse le portrait d’une génération fragile et incertaine, où les sentiments se dévoilent avant que la crainte de représailles ne s’installe.

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Initialement intitulé Paris est une fête, en référence au roman éponyme d’Ernest Hemingray, le film de Bonello a changé de titre suite aux attentats du Bataclan le soir du 13 novembre 2015. Tourné à l’été 2015 pour une sortie à la fin de l’été 2016, Nocturama faisait sans le vouloir écho à la tragique réalité des événements terroristes ayant frappé la France.

Empruntant autant à Gus Van Sant et son Elephant (2003) (pour la multiplicité des points de vue sur une même action), qu’au cinéma de John Carpenter pour son dénouement final, Bertand Bonello signe une oeuvre forte et poignante à revoir ici sur Arte.

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