6 conseils pour réaliser un bon film selon Michel Gondry

Précieux avertissement: gardez votre âme d’enfant. Connaissant le penchant irrévérencieux et fantasque de Michel Gondry, on pensait que l’exercice un peu scolaire blaserait le réalisateur, mais c’était sans compter sur son esprit enfantin. Grâce au média américain Film School Rejects, qui a rassemblé ses interviews les plus loquaces, on peut désormais consulter cette petite bible


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Précieux avertissement: gardez votre âme d’enfant.

Connaissant le penchant irrévérencieux et fantasque de Michel Gondry, on pensait que l’exercice un peu scolaire blaserait le réalisateur, mais c’était sans compter sur son esprit enfantin. Grâce au média américain Film School Rejects, qui a rassemblé ses interviews les plus loquaces, on peut désormais consulter cette petite bible du réalisateur en ligne. Comment donner vie aux rêves grâce à la plasticité des images ? Comment développer un style singulier et garder sa liberté expérimentale tout en faisant vivre son film dans le circuit commercial? Réponse avec 6 conseils prodigués par le réalisateur le plus touche-à-tout de sa génération.

Pourquoi chercher l’inspiration à l’extérieur quand il suffit d’une séance de méditation pour trouver en soi tout ce dont on a besoin? Ca ne vous étonnera pas: Michel Gondry croit aux épiphanies intérieures et préconise de fouiller dans ses propres souvenirs pour construire son film, plutôt que d’imiter des formes d’art déjà existantes. Rien d’étonnant de la part de celui qui a fait les arts appliqués, a été batteur dans un groupe, mais a aussi réalisé les clips de Björk ou d’IAM et des pubs pour Air France et Nespresso avant de s’essayer à la mise en scène: les films de Gondry brassent ces influences académiques et populaires dans un joyeux mélange innovant.

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Pour cet outsider toujours à la recherche d’audaces formelles, pas question de laisser s’éteindre son âme d’enfant, c’est même au prix d’une certaine immaturité qu’on peut rester créatif -on comprend mieux pourquoi nombre de ses personnages sont d’éternels ados qui combattent le monde adulte par des inventions loufoques. Le réalisateur conseille aussi de ne pas se servir du story-board comme d’un outil despotique (« J’ai réalisé que ce n’était pas bon pour les acteurs parce qu’ils se sentaient un peu pris au piège »), de laisser les acteurs dans une forme d’incertitude qui les pousse à se renouveler en permanence et à ne jamais se perdre dans le confort. Ultime conseil: s’il est important de trouver des collaborateurs avec qui travailler en osmose, il faut aussi lâcher prise et laisser son équipe libre d’apporter sa vision propre.

Vous comprenez mieux comment Gondry a imposé sa patte unique tout en devenant le réalisateur indé le plus populaire de sa génération? Histoire de vérifier, vous pouvez revoir La Lettre (1998) son premier court-métrage, qui a inspiré Eternal Sunshine of a Spotless Mind (2004).

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