ELLE S’EST ENGAGÉE EN FAVEUR DES SANS-ABRIS
Fille du chanteur Guy Béart et de l’ex-mannequin et actrice Geneviève Galéa, Emmanuelle Béart n’a pas 10 ans lorsqu’elle colle ses premières affiches et participe pour la première fois aux réunions du Parti Communiste dans lequel sa mère est engagée. « J’ai une mère qui a passé beaucoup de sa vie avec les autres. Elle avait une association qui s’appelait Réflexe solidarité. Elle s’occupait aussi des Restos du coeur. On a grandi dans la compassion et l’empathie » , déclarait l’actrice et fille aînée d’une fratrie recomposée de cinq enfants dans les pages de ELLE.
En 1996, à 33 ans, elle apporte son aide aux travailleurs en situation irrégulière de l’église Saint-Bernard de la Chapelle, qui occupaient alors les lieux afin d’alerter sur leur situation et d’obtenir des papiers. L’actrice restera à leurs côtés pendant 22 jours avant d’être expulsée par la police. Depuis, la comédienne s’est engagée en faveur de multiples causes et notamment celle des enfants maltraités, pour laquelle elle effectuera plusieurs voyages humanitaires avec l’UNICEF.
ELLE A COSIGNÉ UN DOCUMENTAIRE PUISSANT SUR L’INCESTE
Avec Un silence si bruyant, Emmanuelle Béart s’engage autrement et réalise en 2023, aux côtés de la cinéaste ukrainienne Anastasia Mikova, un documentaire télévisé qui lève le voile sur l’inceste qu’elle a subi. Aux côtés d’autres victimes, telle que l’écrivaine Christine Angot, et grâce à leurs témoignages, la comédienne alerte sur les ravages de l’inceste au fil du temps et tente de mettre en lumière le combat des victimes pour sortir du silence.
« Je sais combien il est difficile de se représenter ce qu’est l’inceste quand on ne l’a pas vécu. Mais au vu de l’ampleur de ce désastre, nous pouvons tous nous demander quelle est cette société, où dans le fond, on a l’impression que tout le monde est d’accord pour ne pas lutter contre » s’insurgeait l’actrice au micro de France Inter, qui, comme Christine Angot avec son sublime Une famille, tente de mettre un pied dans la porte et d’ouvrir la discussion.
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ELLE A COLLABORÉ AVEC JACQUES RIVETTE, CLAUDE CHABROL ET BRIAN DE PALMA
En 50 ans de carrière et avec une liste de classiques longue comme le bras à son actif, Emmanuel Béart peut se vanter d’avoir marqué le cinéma d’auteur français. Pour Jacques Rivette, elle était La Belle Noiseuse, modèle du peintre incarné par Michel Piccoli, tout droit sortie du Chef-d’œuvre inconnu de Balzac. Chez Claude Sautet elle était tantôt une violoniste hors-pair (Un cœur en hiver), tantôt une jeune femme perdue, embauchée comme dactylographe par un retraité souhaitant rédiger ses mémoires (Nelly et Monsieur Armaud).
Sa collaboration avec André Téchiné se renouvellera trois fois et on la verra aussi chez Claude Chabrol dans sa version de L’Enfer de Clouzot, aux côtés d’un François Cluzet jaloux maladif. Elle apparaît également chez François Ozon, dans le mythique Huit Femmes, où elle incarne la femme de ménage émancipée, ou encore chez Virginie Despentes, en présentatrice télé folle amoureuse de Béatrice Dalle, dans l’adaptation de son roman éponyme, Bye Bye Blondie.
Couronnée d’un César du second rôle en 1987 pour Manon des sources, la comédienne aura même droit à son incursion à Hollywood, chez Brian de Palma, dans le premier volet de Mission Impossible, aux côté du grand Tom Cruise qu’elle trouve hyper doué. Une expérience dont elle garde aussi le souvenir d’un réalisateur attentionné mais dépossédé de son film, comme elle le confiait au média Konbini. Elle ne renouvellera donc pas l’expérience, préférant de loin les tournages français aux grande méthodes américaines. Après ça, on la verra de plus en plus sur les planches, sous la direction notamment du metteur en scène Stanislas Nordey. Béart ne rime donc plus simplement avec septième art !
ELLE SOUTIENT LES JEUNES CINÉASTES
Récemment, on a pu la voir dans le court métrage envoûtant Amelia Starlight (2024) de Laura Thomassaint. Enveloppée d’une lumière veloutée, elle y était complètement fascinante en star de la chanson française disparue des radars. Preuve que l’actrice n’a rien perdu de son talent défricheur.
INSTANT MIGNON : ENFANT, ELLE VOULAIT SE MARIER AVEC DAVE
De son enfance dans le sud, Emmanuelle Béart se souvient des heures passées devant son miroir à chanter, et pleurer aussi, sur les paroles de chansons à la mode, celles de Claude François et de Sheila notamment. Mais l’artiste qu’à l’époque elle adore par dessus tout, c’est Dave. « Je voulais me marier avec lui », confiait l’actrice en 2020 au journal Libération. Une révélation tendre et sincère, qui lui ressemble, et qu’on ne pouvait simplement pas ignorer (pour raison de mignonnerie).
