Avec Her Smell (en salles le 17 juillet), le cinéaste livre un film punk qui loue la force du collectif dans une industrie grignotée par la course au profit. Rencontre.
Pourquoi avoir choisi l’univers du rock des nineties ?
J’avais essayé de faire un film sur la musique des années 1960 il y a maintenant quelques années, mais, au final, l’idée d’ancrer Her Smell dans une période que j’ai vécue, dont la musique et les stations de radio me sont familières, m’a paru plus cohérente.
Comment avez-vous appréhendé la notion de temps sur ce film?
Le fait de passer trois jours dans un studio d’enregistrement pour tourner une scène de 25 minutes où il ne se passe rien, où l’héroïne n’avance pas, c’était faire le pari de la vérité. Ça m’a permis de retranscrire un écoulement réaliste du processus créatif.
Envisagez-vous d’enchaîner avec un film d’une même ampleur ?
J’aspire à travailler sur des projets du même acabit que le Suspiria de Luca Guadagnino, mais c’est un film qui a été rendu possible par le succès de Call Me by Your Name. C’est perturbant de se dire que c’est impossible de proposer des objets plus longs, étranges, tout en gardant son indépendance.
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Image : Copyright Don Stahl