« The White Lotus » : satire sous le soleil italien

La deuxième saison de la série créée par Mike White tient ses piquantes promesses en disséquant, toujours avec un humour acide, les rapports de genre et de couple.


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On ne prend pas tout à fait les mêmes et on recommence. Plus d’un an après la première saison, venue titiller une production sérielle estivale mollassonne, The White Lotus revient sur OCS. La création de Mike White a entre-temps chipé l’Emmy de la meilleure minisérie. Pour cette deuxième fournée, l’hôtel de luxe qui abrite les pérégrinations et les crises existentielles de touristes richissimes n’est plus à Hawaï mais en Sicile. En revanche, le principe est le même : dès le début, un mort est annoncé. Reste à savoir qui, comment et pourquoi. L’intérêt principal de la série n’étant toujours pas la réponse à ces questions, mais le portrait d’un microcosme. Celui-ci n’a rien perdu de son acidité.

« Le Monde de demain » : la fièvre du hip-hop

On découvre deux couples venus passer des vacances ensemble alors que les hommes ne sont pas vraiment amis et que les femmes n’ont rien à se dire. S’y ajoutent un grand-père, un père et un fils partis à la recher­che de leurs racines italiennes. À la place, ils contemplent la fracture béante entre le vingtenaire élevé avec #MeToo et ses ancêtres bloqués dans le monde d’avant. Seule rescapée de la première saison, la fantasque Tanya ­McQuoid (merveilleuse Jennifer Coolidge) trimballe toujours son spleen aristocrate et un goût sûr pour les hommes douteux. Après la discrimination raciale à Hawaï, cette semaine sicilienne se concentre surtout sur les rapports de genre et de couple. Un jeu de massacre dans lequel deux jeunes prostituées jouent le rôle de détonateur. Utilisées, désirées, jalousées, les voilà qui révèlent le caractère de chaque personnage. Une nouvelle saison toujours diablement efficace.

Sur OCS

Image (c) HBO