Joanna Hogg, Guy Gilles, Hong Sang-soo : ils sont dans le nouvel épisode de mk2 curiosity

Cette semaine, direction la Tunisie avec Guy Gilles, puis Séoul avec Hong Sang-soo, avant de découvrir un court-métrage de Joanna Hogg avec Tilda Swinton et un essai sur la télévision signé Nathanaël Karmitz.


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Turning Gate de Hong Sang-soo (2002, 115’, Corée du Sud)

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À l’occasion de la sortie du nouveau film de Hong Sang-soo, Introduction (Ours d’argent du meilleur scénario à la Berlinale), on revoit son quatrième long-métrage, Turning Gate, sorti vingt ans plus tôt. Le réalisateur y suivait, à Séoul, un comédien plutôt connu à qui les rôles viennent à manquer. Il se rend alors en province pour rencontrer un vieil ami écrivain, qui lui présente une jolie danseuse sans lui dire qu’il en est épris…

Un triangle amoureux, de mémorables scènes de beuveries qui envoient valser les faux-semblants… Tout l’art de Hong Sang-soo, cinéaste orfèvre des petites choses du quotidien, est ici condensé. Marqué dans sa jeunesse par le cinéma formaliste de Robert Bresson, Hong Sang-soo est l’héritier lointain, représentant ces petits bouts de vie en apparence banals en séquences émouvantes.

Pour voir le film, cliquez ici.

Clair de terre de Guy Gilles (1970, 90’, France)

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Originaire de Tunisie, Pierre vit maintenant dans le quartier du Marais, rue des Rosiers. Brusquement saisi du besoin de quitter Paris, il part pour Tunis sur les traces de son passé. C’est là-bas qu’il rencontrera de Mme Larivière, une ancienne institutrice qui a bien connue sa mère, décédé sur ces terres il y a déjà bien longtemps…

« Qu’on rit, qu’on pleure, le temps s’en va… » Cette phrase énigmatique prononcée par une guide touristique donne le ton du film de Guy Gilles, cinéaste proche de la Nouvelle Vague qui traça en même temps son chemin en solitaire. Du montage aux dialogues en passant par la photographie, Guy Gilles ne fait l’économie d’aucune audace. Noyant le visage de Patrick Jouané, son acteur et compagnon, dans une constellation d’images plus belles les unes que les autres, alternant très gros plans et plans d’ensemble, il offre une œuvre sensible sur les souvenirs qui fuient et le déracinement.

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Caprice de Joanna Hogg (1986, 26’, Royaume-Uni)

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Pour célébrer l’arrivée du diptyque The Souvenir dans nos salles françaises, mk2 Curiosity vous propose de retourner sur les premiers pas de Joanna Hogg dans le monde du cinéma. Si voir Tilda Swinton dans l’un de ses tout premiers rôles ne constitue pas un argument suffisant, on invoquera les décors hallucinés de Tom Cairns, reconstitution surréaliste des entrailles d’un magazine de mode, avec son lot de photographes people, égéries déchues et créatures en tout genre… Avec ce film de fin d’études (elle a étudié à la la National Film and Télévision School), la réalisatrice britannique frappe fort.

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L’homme Télé de Nathanaël Karmitz (1994,2’, France)

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Un personnage à plusieurs âges de sa vie, dont les phases d’existence sont rythmées par la voix charismatique de l’acteur Philippe Noiret, tout droit sortie d’une télévision. Voilà le dispositif minimaliste et percutant de ce court-métrage fulgurant, réalisé par Nathanaël Karmitz (directeur général de mk2, société éditrice de TROISCOULEURS, et producteur). Tourné dans sa chambre, avec son frère Elisha, L’homme Télé est une tranche de vie capturée au vol, une variation sur le temps qui passe et surtout un éloge au cinéma, remède à la monotonie des programmes TV aliénants qui nous submergent.

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