Avant que l’on découvre son prochain long, Les Braves (dont la sortie est prévue cette année) le réalisateur de nous revient avec ce moyen-métrage tendre et décalé, qui fait l’effet d’un hug – pour faire référence à l’une de ses plus émouvantes séquences. Rémi (Grégoire Tachnakian), qui n’a pas encore réalisé son premier long, anime un atelier cinéma avec des lycéens d’Ivry-Sur-Seine.
Corps burlesque dans la tradition des grands maladroits du cinéma français (Pierre Richard, Bernard Menez…), il se heurte d’abord à l’incompréhension des ados lorsqu’il leur montre un de ses courts arty … Peu à peu, chacun s’apprivoise, à force d’écoute (très belle séquence où les élèves se racontent un à un) et d’entraide (Rémi leur confie son malaise par rapport à sa position d’autorité), un film de science-fiction va se faire sous nos yeux. Planète triste témoigne avec tendresse d’une conduite de cinéaste à laquelle on ne peut que souscrire : l’éloge du collectif, le refus du paternalisme et de l’infantilisation, le goût pour le bricolage et l’accident.