Avec plus d’une vingtaine de films à son actif, Pedro Almodóvar revient avec le sublime Madres Paralelas, une formidable réactualisation de son œuvre, ici en butte aux problématiques familiales les plus contemporaines. Avec la force tranquille de ceux qui n’ont plus rien à prouver, Almodóvar porte son art de conteur à des sommets de fluidité, faisant se télescoper petite et grande histoire dans un intense film sur la généalogie, porté par Penélope Cruz et Milena Smit.
Pedro Almodóvar nous confie ses scènes préférées
Dans ce supercut en forme d’inventaire, le réalisateur revient, en exclusivité pour Trois Couleurs, sur les trois scènes auxquelles il tient le plus dans son cinéma, comme il nous l’a appris en entretien (à lire juste). Il évoque tour-à-tour La Loi du Désir (1987), à travers une scène ou Carmen Maura ordonne à un employé municipal de l’arroser ; le court-métrage « L’Amant qui rétrécit », pastiche érotique du cinéma muet niché au cœur de Parle avec elle (2002) ; mais aussi son autofiction Douleur et Gloire (2019), où un comédien clame son amour du cinéma devant un écran de projection immaculé. Au cœur de toutes ces images, un mot rejaillit : le désir, qu’il soit amoureux ou créatif. Quoi de plus naturel, lorsqu’on est directeur d’une société de production appelée « El Deseo » (le désir en français) ?