Hélène (Vicky Krieps), la trentaine, est atteinte d’une maladie pulmonaire quasi incurable. Lorsque son médecin lui annonce qu’une greffe de poumons est possible, elle décline la proposition et décide de partir seule en Norvège, contre l’avis de son mari, interprété par le regretté Gaspard Ulliel, ici juste et doux dans cet ultime rôle. Là-bas, elle est accueillie par un blogueur local rencontré sur Internet…
La talentueuse Emily Atef (L’Étranger en moi, 3 jours à Quiberon), qui confronte souvent ses personnages à des situations extrêmes, saisit avec beaucoup de tendresse la réappropriation de son corps malade par Hélène, qui prend alors son destin en main.
Celle-ci ne cherche pas à éviter les crises d’asphyxie, de plus en plus nombreuses, mais tient à renouer avec son organisme, à se ressouder, aussi, avec l’homme qu’elle aime – qui finit par la rejoindre dans les fjords norvégiens. Leur nouvelle union se matérialise par une scène d’amour filmée en gros plans, à fleur de peau, dans laquelle Hélène parvient enfin à maîtriser sa respiration. Toujours à bonne distance et sachant accorder du temps aux deux personnages, la réalisatrice franco-iranienne s’adapte à leur souffle amoureux invaincu.
Plus que jamais d’Emily Atef, Jour2fête (2 h 03), sortie le 16 novembre