Une forêt hantée par un esprit satanique dans The Witch (2016), deux gardiens de phare ivrognes à la limite de la folie dans The Lighthouse (2019), et une relecture d’Hamlet au temps des Vikings dans The Northman (2022). Robert Eggers l’a prouvé avec sa filmo iconoclaste : il n’a peur de rien.
Le réalisateur continuera de remonter aux origines ancestrales de l’horreur avec un remake de Nosferatu le vampire, classique du cinéma expressionniste allemand réalisé par Friedrich Wilhelm Murnau en 1922. Considéré comme l’un des premiers films d’horreur, cette variation autour du Dracula de Bram Stocker est resté dans les mémoires pour ses jeux d’ombres terrifiants, ses décors labyrinthiques et ses effets spéciaux modernes (l’utilisation de la stop-motion et la coloration de la pellicule).
SCÈNE CULTE · « Nosferatu » de F. W. Murnau
D’après le site Production List, le tournage du film devrait s’étendre du 23 février au 18 mai 2023, entre Prague, capitale de la République tchèque, et Toronto, au Canada. Entre épopée fantastique et variation sur les désirs inavouables, cette fresque médiévale emprunte d’érotisme raconte l’histoire d’un jeune couple pris dans les griffes d’un vampire (Max Schreck) arrivé de Transylvanie dans leur ville fictive de Wisborg. Lily Rose-Depp incarnera Ellen Hutter, la femme du clerc de notaire dont le comte Orlok alias Nosferatu (joué par Bill Skarsgård) tombe amoureux dans le film original, et pour qui il voue une obsession sanguinaire.
Chiche de faire mieux que Werner Herzog, qui avait livré en 1979 un remake mortifère et aux tons pâles porté par Isabelle Adjani et Klaus Kinski ? Robert Eggers prend le pari.
« Nosferatu le vampire » : on a revu le chef-d’œuvre de Murnau, qui ressort en salles
