Le décor semble être une loge, sorte de boudoir à la lumière tamisée. Des portants remplis de vêtements, accessoires, bijoux, boîtes à chapeaux, entourent la pièce, gardés par des dizaines de têtes statufiées. Au centre, Angelina Jolie, la main sur la gorge, comme pour préserver sa voix, s’adresse à son majordome qui s’apprête à lui servir le thé.
Avec un air suffisant, à l’élégance arrogante dont seules les divas ont le secret, Angelina Jolie, qui refuse que les médecins lui administrent certains médicaments et semble vouloir à tout prix garder le contrôle de sa vie, incarne une Maria Callas aussi hypnotisante qu’imprévisible.
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Nouvelle figure inscrite au panthéon de la filmographie du cinéaste chilien Pablo Larraìn, la cantatrice à la voix d’or avait déjà inspiré le réalisateur italien Franco Zeffirelli avec Callas Forever, biopic porté par l’impériale Fanny Ardant.
Sur une durée de quelques jours, le biopic reviendra sur la fin de la vie de la chanteuse dans le Paris des années 1970. De Pasolini à Aristote Onassis, les amitiés et histoires d’amour de la Callas ont de quoi inspirer un cinéaste comme Pablo Larraìn (Jackie, 2016, porté par Natalie Portman ; Spencer, 2021, avec Kristen Stewart), as dans l’art de détourner les codes du biopic traditionnel.
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Maria, qui devrait arriver sur les écrans début 2025, est en liste pour remporter le Lion d’or de la Mostra de Venise 2024. En attendant, on peut toujours se repasser l’intégralité du répertoire de la diva qui, délicieusement dramatique, ne nous lasse jamais. On a envie de conclure sur cette réplique déjà culte de l’extrait : « I’m in the mood for adulation. » (traduction : « je suis d’humeur à être admirée« ).
