La nouvelle · Nadia Tereszkiewicz : « J’ai adoré jouer cette fille qui réveille les pulsions inconscientes »

Ancienne danseuse de ballet, elle tient ce mois-ci le rôle-titre de « Babysitter », dans lequel son goût pour les existences multiples s’exprime à la perfection.


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Nadia Tereszkiewicz évoque son parcours avec des yeux perçants qui vous regardent attentivement tout en ayant conscience d’être eux aussi observés avec curiosité. « J’aime me dire qu’on n’a pas qu’une seule vie. » Après un cursus danse-études à Cannes, elle a été danseuse de ballet, a fait une prépa littéraire, puis a suivi la classe libre du cours Florent. Bouleversée par Breaking the Waves de Lars von Trier, l’actrice de 25 ans sait choisir des films forts, comme Seules les bêtes en 2019.

Dans Babysitter, elle incarne une jeune femme qui fait revenir le désir dans un ménage québécois. « Les autres la sexualisent, alors qu’elle ne se sexualise pas. Il y a souvent une différence entre ce qu’on ressent intimement et ce que la société attend de nous. J’ai adoré jouer cette fille qui touche à l’hypnose et réveille les pulsions inconscientes. » L’actrice, dont la mère est finlandaise et le père polonais, et qui tient son prénom du film Soleil trompeur de Nikita Mikhalkov, n’a pas fini de rayonner.

En mai, elle sera à l’affiche de Tom de Fabienne Berthaud, puis on la verra dans Les Amandiers de Valeria Bruni Tedeschi, École de l’air de Robin Campillo et La Dernière Reine de Damien Ounouri. « Des rôles qui m’ont fait voyager entre le Madagascar des années 1960 et l’Algérie de l’an 1512. C’est une chance folle de faire ce métier et de vivre intensément. »

Babysitter de Monia Chokri, Bac Films (1 h 27), sortie le 27 avril