À quoi ça peut ressembler, la vie de la fille de ? On imagine ça comme un film d’aventures, un parcours un peu alien. On n’en est pas loin : volubile et enjouée, elle nous raconte sa conscience d’avoir eu une jeunesse privilégiée, passée entre la propriété familiale dans les Highlands écossais et de nombreux voyages autour du monde, sur les tournages de sa mère. « J’ai été élevée selon les principes du self-directed learning [une méthode d’éducation dans laquelle les élèves choisissent leurs activités, leur rythme d’étude, ndlr]. »
Pour son tout premier rôle, celle qui se dit fan de films d’horreur joue Julie, une jeune femme d’un milieu posh dans les années 1980. « J’ai vu pas mal de films de l’époque, notamment ceux dans lesquels ma mère a joué. » L’étudiante qu’elle joue tombe amoureuse d’un héroïnomane et devient réalisatrice, comme pour exorciser cette relation tourmentée. « Je suis tout aussi émotive et tendre, mais je suis aussi plus rude, plus sauvage… » En attendant de nouveaux rôles, elle poursuit ses études de psychologie à Édimbourg. « Ce n’est pas vraiment pour devenir psy – je ne pourrais pas, je donne trop mon avis. C’est plutôt pour me servir de ces connaissances pour jouer, ou même dans mes propres relations. Ce que je veux, c’est toujours explorer. »
Joanna Hogg, l’art de la discrétion
The Souvenir et The Souvenir Part. II de Joanna Hogg, Condor (1 h 59, 1 h 46), sortie le 2 février
Photographie : Julien Liénard pour TROISCOULEURS