Hafsia Herzi adapte le premier roman de Fatima Daas

Avec « La Petite Dernière », Fatima Daas signait une autofiction choc dans laquelle elle revenait sur la difficile conciliation, en tant que jeune femme ayant grandi en banlieue parisienne, entre son homosexualité et sa religion musulmane.


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La chronique pleine de spleen d’une rupture dans Tu mérites un amour (2019); la ténacité éclatante d’une femme au foyer veuve des quartiers difficiles de Marseille dans Bonne Mère (prix Un Certain Regard au Festival de Cannes en 2021)… En deux long-métrages, la comédienne révélée par La Graine et le Mulet d’Abdellatif Kechiche (2007) a imposé un regard neuf et pétri de justesse sur des personnages avides d’émancipation.

Portrait : Hafsia Herzi, désir ardent

Pour son troisième long, l’actrice-réalisatrice prend de nouveau le virage du portrait romanesque, intimement lié à une étude de moeurs, en portant à l’écran le premier roman de Fatima Daas, La Petite Dernière (2020). Dans cette autofiction, l’auteure française d’origine algérienne ausculte son rapport à la religion musulmane, dans laquelle elle a été élevée, et la découverte de son homosexualité. Salué pour sa prose musicale, son rythme enlevé et sa chronologie fragmentée, ce roman qui flirte parfois avec la poésie articule différentes thématiques engagées, comme le racisme institutionnel et le décrochage scolaire.

« Bonne mère » d’Hafsia Herzi : le portrait tendre d’une mère dévouée

Aucun doute qu’avec son style naturaliste et frondeur, Hafsia Herzi parviendra à délier les tiraillements invisibles d’une héroïne qui cherche à concilier les différentes facettes de son identité familiale et sociale. Le tournage débutera en 2023.

Image (c) 4 A 4 Productions – Cinétéléfilms – Amel Guellaty