FLASHBACK : « Alien Resurrection » de Jean-Pierre Jeunet fête ses 25 ans

Il y a vingt-cinq ans, le quatrième volet d’Alien était réalisé par le Français Jean-Pierre Jeunet. Fidèle du cinéaste, l’acteur Dominique Pinon nous raconte cette aventure hollywoodienne.


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Le 12 novembre 1997, Alien, la résurrection sortait en France, et ce quatrième volet de la célèbre saga avait la particularité d’être réalisé par un cinéaste hexagonal et de compter au casting un comédien français, Dominique Pinon. L’acteur se remémore cette épopée. « J’allais entamer les répétitions d’une pièce lorsque j’ai reçu un coup de fil de Jean-Pierre Jeunet : “Devine où je suis ? À Los Angeles, je prépare le nouvel Alien.” Il ajoute : “Tu sais qui j’ai à côté de moi ? Sigourney Weaver. Elle voudrait que tu sois dans le film.” J’étais face à un vrai dilemme, car je m’étais engagé pour le théâtre, mais je n’ai pas su résister à l’appel de Hollywood. »

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Dans ce récit, situé deux cents ans après les événements d’Alien 3, des scientifiques ressuscitent Ellen Ripley (Sigourney Weaver) en croisant son ADN avec celui d’un alien et lui enlèvent la créature monstrueuse qu’elle a enfantée. La situation dégénère quand des aliens surpuissants attaquent un équipage d’humains parmi lesquels figure le mercenaire Vriess, joué par Pinon, un personnage en fauteuil roulant qui demanda une forte implication. « On a commencé dès le premier jour de tournage par la grosse scène d’action qui se passe sous l’eau, quand les cuisines du vaisseau sont inondées. C’était surréaliste, je me suis retrouvé à nager en apnée avec Sigourney Weaver, Winona Ryder et un homme-grenouille qui lâchait dans l’eau des faux ustensiles de cuisine. »

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Si l’acteur avait déjà joué dans Delicatessen et dans La Cité des enfants perdus de Jeunet (et qu’il figura dans tous ses films suivants, dont Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain), ce blockbuster reste un souvenir unique. « Il y avait un côté artisanal malgré les soixante-dix millions de dollars. Pour la scène dans laquelle je me fais courser par l’alien sur mon fauteuil, j’avais une arme en plastique qui se cassait sans cesse. C’était un mélange très curieux. »

Illustration : Sun Bai pour TROISCOULEURS