Après Jodie Foster, c’est au tour de Marco Bellocchio d’être honoré par le . Lors de la cérémonie de clôture qui se tiendra le 17 juillet, le cinéaste italien recevra une Palme d’or d’honneur, couronnant une filmographie ambitieuse et politique, commencée avec son premier film, Les Poings dans les poches (1965). Il y questionnait l’oppression familiale et l’autoritarisme des institutions, tout en préfigurant les codes du néo-réalisme.
Marco Bellocchio prépare trois nouveaux projets
Du scandale provoqué par le sulfureux Diable au corps en 1986, au Traître (2019), fresque tragi-comique sur les vendettas intestines de la mafia sicilienne, sans oublier le prix du jury œcuménique attribué au Sourire de ma mère en 2002, le réalisateur a une longue histoire avec le festival.
« Le Traître » : le premier teaser de la fresque de Marco Bellocchio sur la mafia est là
« Depuis toujours, Marco interroge les institutions, les traditions, l’histoire intime et collective. A chacune de ses oeuvres, presque involontairement, tout du moins le plus naturellement possible, il révolutionne l’ordre établi » a déclaré Pierre Lescure dans un communiqué officiel.
A l’occasion, le réalisateur présentera Marx peut attendre, documentaire sélectionné dans la nouvelle section Cannes Première, destinée à des réalisateurs confirmés. Marco Bellocchio y revient avec pudeur et humilité sur le suicide de Camillo Bellocchio, son frère jumeau, à l’âge de 29 ans. Pour désépaissir le brouillard autour de ce traumatisme familial, il provoque des conversations avec ses proches, convoque des extraits de ses films, hantés par le fantôme de ce frère, comme une sorte d’enquête sur lui-même.
« Le Saut dans le vide » de Marco Bellocchio
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