Berlinale 2020 : découvrez le palmarès complet de la 70 édition
PETER VON KANT de François Ozon
Quelle ouverture ! François Ozon a lancé les festivités jeudi dernier avec cette relecture des Larmes amères de Petra von Kant, la pièce et le mélo cultes de R.W. Fassbinder. Un film de fan ludique et méta, plus enlevé que l’original, hommage aux grandes actrices (, Hanna Schygulla), mais aussi une réflexion sur les rapports de pouvoir. Parfait pour nous mettre dans le bain.
ALCARRAS de Carla Simon
La réalisatrice du remarqué Été 93 (Prix du meilleur premier film à la Berlinale en 2017), Carla Simón, signe un deuxième long étonnant de maturité sur une famille de paysans espagnols qui doit dire adieu à ses vergers pour laisser place à des panneaux solaires. Entre réalisme et onirisme, Alcarràs nous emporte dans la torpeur de ce dernier été en suspension.
ROBE OF GEMS de Natalia Lopez Gallardo
Plusieurs tragédies s’entremêlent sur fond de violence des cartels dans ce film étrange et nébuleux, présenté en Compétition à Berlin, qui révèle lentement son poison.
INCROYABLE MAIS VRAI de Quentin Dupieux
Depuis Réalité (2014), on savait qu’entre Alain Chabat et Quentin Dupieux, ça matchait, mais peut-être pas à ce point. L’acteur illumine la nouvelle fantaisie du cinéaste français, Incroyable mais vrai, qui mêle absurde et crise existentielle. Le film, présenté en séance spéciale à la Berlinale, sortira le 15 juin.
COMA de Bertrand Bonello
Avec Coma, Bertrand Bonello signe peut-être son film le plus personnel à ce jour. Une déclaration d’amour et d’espoir à sa fille et à la jeunesse actuelle en forme de geste radical, objet théorique sur les limbes qui n’oublie pas, comme de coutume chez le cinéaste français, d’explorer une dimension très sensorielle.
OCCHIALI NERI de Dario Argento
Après dix ans sans réaliser de film, Dario Argento revient aux affaires avec Occhiali Neri, un étonnant giallo sur une prostituée qui perd la vue après une agression. Une série B très libre sur nos manières de regarder le monde, le tout pulsé par la musique d’Arnaud Rebotini. À 81 ans, le maestro tenterait-il de renouveler son regard ?
RIMINI d’d’Ulrich Seidl
Après Paradis : Espoir en 2013, l’Autrichien Ulrich Seidl revient en Compétition à la Berlinale avec ce portrait fictionnel et tragicomique d’un chanteur de variété sur le retour, installé dans la petite ville côtière italienne de Rimini, et qui se prostitue à l’occasion auprès de ses fans retraitées.
AVEC AMOUR ET ACHARNEMENT de Claire Denis
Claire Denis filme l’amour comme un thriller ou comme un film de vampires, portée par ses deux acteurs incandescents : Vincent Lindon et Juliette Binoche.
LES PASSAGERS DE LA NUIT de Mikhaël Hers
L’ultra-sensible Mikhaël Hers (Amanda, Ce sentiment de l’été) dépeint la destinée d’une attachante famille monoparentale emmenée par Charlotte Gainsbourg dans le Paris des années 1980. Nappes de synthé nostalgiques, émission de radio nocturne dans les vapeurs de cigarettes et d’alcool, jeune et gracieuse météorite punk… La nostalgie est de tous les plans et n’a jamais été si vivifiante.
Image : Vincent Lindon et Juliette Binoche à la projection d’Avec amour et acharnement de Claire Denis. © Erik Weiss / Berlinale 2022