Elle avait fait couler beaucoup d’encre en quittant les Césars en 2020 après le sacre de Roman Polanski en tant que meilleur réalisateur. Sa récente prise de parole, sous forme de lettre ouverte publiée dans Télérama ce mercredi 9 mai, fait de nouveau l’effet d’un coup de fouet dans l’univers du cinéma. « J’ai décidé de politiser mon arrêt du cinéma pour dénoncer la complaisance généralisée du métier vis-à-vis des agresseurs sexuels et, plus généralement, la manière dont ce milieu collabore avec l’ordre mortifère écocide raciste du monde tel qu’il est », explique , accusant alors le manque d’engagement – politique, écologique et sociale – de cette industrie, ce qui l’a conduit à s’en détourner.
Adèle Haenel ne tournera plus qu’avec Céline Sciamma ou de jeunes cinéastes
Selon elle, le monde du cinéma continue de protéger les “ultrariches lobotomisés”, s’obstine à “surtout [ne] parler de rien” pendant que l’écosystème de notre planète s’effondre. Dans ce nouveau cri de révolte, l’actrice française dit sa “honte” pour cette industrie et son soutien pour “[s]es camarades pour qui la recherche du sens et de la dignité prime sur celle de l’argent et du pouvoir”.
Souhaitant poursuivre son engagement même dans la sphère artistique, Adèle Haenel, qui a été révélée chez dans La Naissance des pieuvres en 2007, a également annoncé la poursuite de sa collaboration avec Gisèle Vienne, artiste, chorégraphe et metteuse en scène franco-autrichienne, qui l’avait mise en scène dans la pièce coup de poing L’Etang, et dont le travail permet à l’actrice “de garder la foi dans ce que peut vouloir dire la puissance de l’art”.
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