« Une nuit » d’Alex Lutz : ce que le jour doit à la nuit

[CRITIQUE] Dans son troisième long métrage, Alex Lutz, acteur, réalisateur et scénariste, filme la rencontre fortuite et passionnée de deux individus qui échappent à la réalité de leur vie, le temps d’une nuit. 


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Une altercation véhémente dans une rame de métro bondée. Puis un coup de foudre, qui se concrétise maladroitement dans la cabine d’un Photomaton. Aymeric et Nathalie se rencontrent par hasard. Elle est un peu plus âgée que lui, pas du tout son type, et pourtant elle lui plaît. Incapables de se dire au revoir, les deux inconnus décident de passer la nuit ensemble. Lors de cette errance, qui s’organise comme une fuite hors de leur quotidien constitué d’échecs amoureux et d’adolescents capricieux, ils vont se découvrir. 

Après Guy (2018), faux documentaire sur un artiste de variété française sur le déclin, Alex Lutz revient derrière la caméra avec un troisième long métrage qui a beaucoup à dire.

Coécrit avec Hadrien Bichet et Karin Viard, Une nuit révèle tour à tour les confidences de ses deux personnages, tout en élaborant une cartographie insolite d’un Paris nocturne. D’une soirée étudiante au bois de Boulogne à une virée dans un club échangiste, le couple repousse les frontières des possibles, se défait de ses idées préconçues et s’offre une nuit de liberté et de légèreté. Une fraîcheur bienvenue, accentuée par un duo d’acteurs complices (Alex Lutz et Karin Viard), qui se donnent la réplique avec beaucoup d’humour et de malice. Jusqu’à la révélation finale qui donne au film un tout autre sens.

Une nuit d’Alex Lutz, StudioCanal, sortie le 5 juillet

Copyright Marie-Camille Orlando