Cinéaste précoce, qui avait sorti son premier long métrage Les Drapeaux de papier à l’âge de 19 ans, Nathan Ambrosioni, tout juste 24 ans, revient avec un film dans lequel il est précisément question pour l’héroïne de retrouver sa part de jeunesse perdue. Antonia (Camille Cottin), surnommée Toni, est une mère de 43 ans qui élève seule ses cinq adolescents et chante le soir sans passion dans des bars. Ancienne célébrité d’une émission de télé-crochet, elle se sent désormais totalement dépossédée de ses choix de vie et va tenter de reprendre son destin en main en se cherchant une nouvelle voie professionnelle…
Avec cette comédie dramatique sensible, Ambrosioni invente un personnage iconoclaste de mère qui aime ses enfants et prend soin d’eux tout en bataillant avec tact pour se réapproprier un souffle et un imaginaire bien à elle. Ce beau portrait de famille filmé dans la ville de Grasse capte aussi par petites touches l’atmosphère d’un quotidien ordinaire du sud de la France, et montre avec délicatesse comment Toni voit dans ses propres enfants, eux aussi confrontés à des choix existentiels et à une soif de reconnaissance, des miroirs d’elle-même dont elle doit pourtant réussir à s’affranchir.
Toni en famille de Nathan Ambrosioni, StudioCanal (1 h 36), sortie le 6 septembre
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