“Second Tour” d’Albert Dupontel : quand l’Elysée enlise

Avec ce thriller satirique qui explore les secrets d’un candidat à l’élection présidentielle, Albert Dupontel signe une parabole cinglante et pose la question : le politique doit-il vraiment tout dire au peuple pour régler les problèmes de la planète ?


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Auréolé des succès successifs de 9 Mois ferme (2013), Au revoir là-haut (2017) et (2020), Albert Dupontel s’est frayé une place de choix dans le cinéma français et bénéficie d’une pleine liberté artistique. L’acteur-réalisateur, qui se passionne entre autres pour les structures du pouvoir, imagine ici une campagne présidentielle marquée par les dissimulations.

Mlle Pove, une journaliste politique (Cécile de France), déplacée à la rubrique football en guise de sanction mais soudain rappelée pour couvrir l’élection française, découvre en effet que le favori à la présidence, Pierre-Henry Mercier (Albert Dupontel), cache des informations compromettantes. Flanquée d’un journaliste sportif très premier degré (Nicolas Marié), l’intrépide Mlle Pove va tenter d’éclaircir ces zones d’ombre.

Inspiré par un documentaire sur la tragique campagne électorale de Bobby Kennedy en 1968, Dupontel se demande, à travers cette fable rocambolesque, s’il faut tout dire de ses intentions avant d’être élu ou s’il ne faut pas cacher son vrai programme au peuple pour sauver la planète. Ce thriller décapant s’amuse ainsi avec les codes du cinéma de conspiration pour exprimer une vision politique très personnelle.

Second Tour d’Albert Dupontel, Pathé (1 h 35), sortie le 25 octobre.