Jeanne, Victor (incarné par Judor) et leur fille, Parisiens hyper connectés, passent quelques jours dans une communauté écolo qui a investi une prairie pour empêcher la construction d’un parc aquatique. Victor, avec l’assurance de celui qui se croit tolérant, laisse filtrer son scepticisme face au règlement (smartphones confisqués) et aux activités (il doit assister à un «cercle des femmes» sur les menstruations) de ses hôtes à tongs et à dreads, qui eux sont tellement dans leur trip qu’ils n’ont pas conscience d’être insupportables.
Les cartes sont rebattues quand ils apprennent qu’une pandémie a décimé le monde et qu’ils sont les seuls survivants… S’il n’exploite pas jusqu’au bout ce retournement génialement absurde, Problemos, coécrit par (tordante dans le rôle d’une hippie grande gueule) et Noé Debré, et pimenté des vannes de Judor, parvient à ressusciter l’esprit mythique des comédies satiriques et parfois trash de la troupe du Splendid, première époque.
Image (c) Serge Blondeau