« C’est effectivement un mot chargé politiquement qui veut dire “soulèvement” », détaille la réalisatrice dans le dossier de presse à propos de son titre. Levante nous embarque dans la course contre la montre de Sofia (Ayomi Domenica Dias, jeune comédienne originaire de Sao Paulo), qui se découvre enceinte après un coup d’un soir à la veille d’un championnat de volleyball qui pourrait lui faire obtenir une bourse et changer sa vie…
Loin du misérabilisme à propos de l’avortement dans les pays où il est illégal, le film de la réalisatrice brésilienne Lillah Halla montre une héroïne qui peut compter sur le soutien déterminé de ses proches. Son père d’abord, qui, passé une phase de colère, décide de l’encourager dans ses démarches, puis – et surtout – son équipe.
Réunissant des jeunes filles et des personnes transgenres, revendiquée queer et contestée au sein du club, cette équipe de volleyball se compose d’une galerie de personnages tendres, impertinents et résolus à aider leur coéquipière et amie coûte que coûte. Filmés de près, leurs corps en mouvement qui soulèvent des haltères à l’entraînement donnent au récit une dimension de chair, de muscle et de sueur qui impose le rapport de force. Face au groupe intégriste qui harcèle Sofia, mais également face aux dirigeants du club qui refusent de la laisser jouer, ils et elles ne comptent pas se laisser dicter leurs choix. Le titre est réussi. Levante nous soulève.
Levante de Lillah Halla, Rezo Films (1 h 32), sortie le 6 décembre.