
Cette année, trois cinéastes français se sont frayé un chemin dans la Compétition (contre cinq l’année dernière).
À commencer par la formidable Hafsia Herzi Tu mérites un amour), qui peut célébrer sa toute première sélection en Compétition avec La Petite Dernière, adapté du roman de Fatima Daas. Soit le portrait de Fatima, brillante lycéenne de banlieue admise en classe préparatoire parisienne. Entre rigueur académique, pression familiale et découverte de son homosexualité, Fatima tente de tracer sa propre voie. Un récit initiatique dans lequel la jeune femme essayera de concilier sa foi et ses désirs naissants.
Attendue au tournant, Julia Ducournau (Palme d’or en 2021 pour le monstrueux Titane) revient avec Alpha. Alpha, 11 ans, voit son père décliner sous l’effet d’une maladie encore taboue, l’épidémie du VIH-sida,dans une ville fictive des années 1980. Envahi par un sentiment d’impuissance, le corps de l’enfant se transforme — allégorie troublante d’un monde en mutation. Golshifteh Farahani et un Tahar Rahim partageront l’affiche de ce film de genre qui nous fait de l’œil.
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Fidèle à sa veine sombre, le brillant Dominik Moll (réalisateur du troublant La Nuit du 12) présentera lui Dossier 137, un drame judiciaire centré sur une enquêtrice de l’IGPN confrontée à un tir contesté de LBD lors d’une manifestation. Ce qui semble être une procédure de routine se mue alors en labyrinthe moral, où les lignes entre responsabilité et silence institutionnel deviennent floues. La toujours impressionnante Léa Drucker y incarne une enquêtrice.
Après Julia Ducournau en 2021 et Justine Triet en 2023, qui pour nous rapporter une Palme qui nous permettra d’être chauvins pendant des mois ?
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