Cannes 2024CinémaPETIT ÉCRANCultureQUEER GAZEDIVINE GANGI.A. QUOI ?Le magazine
  • News
  • Article
  • 3 min

Blow Up célèbre les gammes de Françoise Hardy

  • Justine Carbon
  • 2024-06-12

Françoise Hardy nous a quittés ce mardi 11 juin, à l’âge de 80 ans. Au-delà des années yéyés, l’artiste a traversé et profondément marqué le XXe siècle et a signé un grand nombre de tubes. « Voilà », ou encore « Le Temps de l’amour » ont marqué les BO d'innombrables séries telles que « The End of the F***ing World » et « Funny Woman ». Mais qu’en est-il du cinéma ? « Blow Up » d’Arte nous invite à redécouvrir son immense contribution au 7e art.

Commençons par une anecdote made in Blow Up : le scopitone (il s'agit d'un jukebox composé d'un petit écran sur lequel passent les clips des chansons diffusées) de « Tous les garçons et les filles » (1962), tube iconique de Françoise Hardy, a été réalisé par le cinéaste Claude Lellouche. Bien qu’il s'agisse d’un « clip », on entrevoit déjà le goût du cinéaste pour l'enivrement, causé ici par les aléas de la chanteuse sur un manège. 

François Ozon a lui aussi été inspiré par l'énergie nostalgique de la chanteuse. En 2018, il signait le clip « Le Large », reprenant, dans un noir et blanc sublime, les codes visuels du Persona de Bergman. Un témoignage d’adoration à l’égard de l'artiste.

François Ozon : « Je veux que le spectateur juge par lui-même »

Lire l'entretien

Comme le détaille le journaliste Luc Lagier, Françoise Hardy a accompagné la filmographie d'Ozon. Aussi bien pour souligner les sentiments de Marine Vacth dans Jeune et jolie (2013), qu'au travers de la reprise géniale au piano de « Message personnel » par Isabelle Huppert dans 8 Femmes (2002). Ainsi, les chansons d'Hardy forment un liant lyrique entre les œuvres du cinéaste.

Mais Françoise Hardy était aussi une actrice hors-pair, à la présence toujours ouateuse et mystérieuse. Citons ses apparitions dans les musicarelli, films italiens musicaux des années 60, et son rôle dans I ragazzi dell'Hully Gully (1964) de Marcello Giannini.

Comme une ombre ou silhouette immédiatement reconnaissable, Françoise Hardy se niche dans les principaux mouvements cinématographiques des années 1960, notamment la Nouvelle vague, avec le Macsulin Féminin (1966) de Jean-Luc Godard où, vêtue de blanc, elle fait une apparition presque spectrale.

Les musiques de Françoise Hardy ont également été jouées comme des marqueurs des années 60. Luc Lagier mentionne ainsi Innocents (2003) de Bernardo Bertolucci, dans lequel le Paris de mai 68 retrouve sa couleur locale grâce à « Tous les garçons et les filles ». 

Image : © Siren-Com

Inscrivez-vous à la newsletter

Votre email est uniquement utilisé pour vous adresser les newsletters de mk2. Vous pouvez vous y désinscrire à tout moment via le lien prévu à cet effet intégré à chaque newsletter. Informations légales

Retrouvez-nous sur