Sous la tutelle du cinéaste thaïlandais (Oncle Boonmee, Cemetery of Splendor), devenu l’un des regards les plus singuliers et acclamés du cinéma contemporain, l’atelier « Filmer l’Amazonie » se déroulera du 18 au 28 juin pour les chanceux dont les profils seront retenus. Apichatpong Weerasethakul – prix du jury à Cannes pour Memoria en 2021 – y guidera, pendant dix jours, cinquante réalisateurs créatifs venus des quatre coins du globe. Chacun concrétisera un projet de court-métrage dans un environnement nouveau, parfaitement dépaysant pour concevoir une œuvre hors du commun.
Suivant une méthode imaginée par le pionnier iranien Abbas Kiarostami, repris ensuite par , Weerasethakul immergera ses élèves dans un contexte bien précis, pensé par la team de PlayLab Film, et les encouragera à profiter de leur proximité avec les autres apprentis cinéastes. Il explique : « Je considère toujours un film comme un corps. Ce que l’on veut faire en tant que cinéaste avec toutes les parties – avec cette collection d’images et de sons qui composent un film, qui sont ses organes – c’est donner vie à ce corps, le transformer en un organisme vivant. »
Apichatpong Weerasethakul : « Pour moi, la caméra est un animal »
Logés au cœur de la jungle amazonienne, dans les locaux de la station de terrain pour guides Inkaterra – qui regroupe un centre de recherche, un laboratoire pour la biodiversité où les scientifiques étudient la faune et la flore péruvienne – les participants auront l’opportunité de se fondre dans ce décor que Weerasethakul connaît bien, puisqu’il a souvent sublimé la forêt vierge et convoqué ses esprits dans ses films.
« Memoria » : en terre inconnue
Attention, la date limite de candidature est le 26 avril, une liste des retenus sera publiée le 6 mai. Alors si le cœur vous dit d’aller poser votre caméra dans la végétation intense du Pérou, l
Apichatpong Weerasethakul imagine l’avenir du cinéma dans un essai
Image: Oncle Boonmee (celui qui se souvient de ses vies antérieures) © Pyramide Distribution