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SUPERCUT : Louis Garrel, tristesse contemporaine
- TroisCouleurs
- 2022-10-21
Déprimé, Louis Garrel ? Pendant longtemps, c’est comme ça qu’il nous est apparu au cinéma. Mais le cinéaste et acteur à l’humour ravageur nous prouve de plus en plus qu’on s’est trompé sur son compte. Dernier exemple en date : « L’Innocent », son film de braquage drôle et inventif. Retour, en images, sur un cliché très beau mais totalement faux.
« L’Innocent » de Louis Garrel : braquage en (belle) famille
Lire la critiqueAvec ses cheveux bouclés ébouriffés, son regard noir empli de mélancolie, sa démarche lente dans les rues de Paris, ses répliques cyniques qui trahissent une vision très sombre du monde, Louis Garrel a souvent été le symbole d’une mélancolie toute contemporaine au cinéma, chez Christophe Honoré, Bernardo Bertolucci, son père Philippe Garrel ou son ex-compagne Valeria Bruni-Tedeschi - on a condensé toutes ces images il y a quelques années dans une vidéo, à voir ci-dessous.
Un cliché de parisien romantique et tristoune qui est sans aucun doute très cinégénique, mais qui lui colle à la peau et qu’il s’évertue à casser depuis plusieurs années. Dernièrement avec sa fable écolo La Croisade, sortie l'année dernière, puis L’Innocent, son film de braquage et d’amour vif, drôle et inventif, toujours en salles. « Je pense que les pessimistes ont plus à apprendre des optimistes que le contraire », nous a confié l’acteur et cinéaste, qui incarne dans ce film Abel, un pessimiste, donc, mais dont la maladresse, les obsessions pathologiques amènent un irrésistible souffle comique. Si Louis Garrel a voulu partir en croisade contre cette image de type maussade, il peut crier victoire.
Louis Garrel : « Dans le film, c’est un peu la théorie de la marche : pour avancer, tu es obligé de te déséquilibrer. »
Lire l'entretienMontage : Nicolás Longinotti pour TROISCOULEURS