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« Life » : la série british à rattraper absolument sur Arte
- Margaux Baralon
- 2022-12-12
Cette série chorale britannique en six épisodes, produite par la BBC, suit quatre familles qui se croisent dans un pavillon de Manchester. Une fine étude de caractères, aussi universelle qu’attachante, qui fait la part belle aux marges.
En physique, l’entropie est la mesure du désordre de la matière. La même fonction pourrait s’étendre à la série britannique Life tant celle-ci s’attache à dépeindre les perturbations de l’existence.
En six épisodes, son créateur, Mike Bartlett, parvient à tenir la promesse (pourtant large) contenue dans le titre : parler de la vie, tout simplement, et du chaos qui va avec. Dès le début, rien n’est bien rangé dans les quatre foyers qui se partagent un pavillon victorien à Manchester.
Gail et Henry ont beau avoir trente ans de mariage derrière eux, leur couple vacille lorsque la première prend conscience de l’insatisfaction chronique que lui a procurée sa vie de femme au foyer. David, le voisin calme et rangé, est obligé de partir seul en week-end sans son épouse. Belle, quadra célibataire, se retrouve coincée avec sa nièce lorsque sa sœur est hospitalisée en psychiatrie. Quant à Hannah, elle s’apprête à avoir un enfant qui n’est pas celui de Liam, son compagnon, mais d’un coup d’un soir, Andy.
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Lire l'articleTous les trois ont beau être au courant et bien décidés à s’organiser, rien ne se déroulera comme prévu, évidemment. Toute la réussite de Mike Bartlett est dans cette observation fine et tendre de personnages au bord du précipice, prêts à tomber puis à se relever. Si elle a parfois un petit côté soap, la série est avant tout une belle étude de caractères, doublée d’une entreprise de normalisation remarquable dans sa volonté de mettre les marges (personnes âgées, racisées, handicapées…) au centre sans jamais le surligner. Life fait partie de ces fictions qui touchent à tout, de la maternité au couple en passant par la solitude, et parviennent à sublimer le banal.