Sandra Hüller en 5 dates

L’actrice allemande est époustouflante dans « Anatomie d’une chute » de Justine Triet. Retour sur son parcours.


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1978

Naissance à Suhl, une petite ville de l’est de l’Allemagne située près de la forêt de Thuringe, qu’elle quitte vers ses 18 ans pour aller vivre à Berlin, où elle étudie à l’École supérieure d’art dramatique Ernst-Busch, de 1996 à 2000, avant d’intégrer plusieurs troupes à Iéna, à Munich et en Suisse.

2006

À 28 ans, elle débute au cinéma avec Requiem de Hans-Christian Schmid. À l’aise avec les partitions complexes, elle joue une jeune femme épileptique, à qui un prêtre fait croire qu’elle est possédée par un démon. Elle remporte cette année-là l’Ours d’argent de la meilleure actrice à la Berlinale.

2016

Personne n’avait anticipé la secousse comique mondiale Toni Erdmann de Maren Ade, présenté en Compétition à Cannes. Hüller y campe avec une nervosité géniale une femme d’affaires ambitieuse, perturbée par l’arrivée de son père fantasque. Une révélation immédiate, indélébile.

2019

Cette année-là, l’actrice allemande joue dans deux productions françaises, en incarnant une réalisatrice sur les nerfs dans Sibyl de Justine Triet (qui écrira le rôle d’Anatomie d’une chute pour elle) et une employée d’agence spatiale empathique dans Proxima d’Alice Winocour.

2023

Retour en force à Cannes pour la discrète actrice, qui nous a procuré la sensation d’un double uppercut avec ses rôles chez Justine Triet et Jonathan Glazer, pour lesquels elle n’a reçu aucun prix d’interprétation – mais comme elle n’en manque pas, on peut se dire qu’elle a de quoi se consoler