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Prix Jean Vigo 2024 : découvrez qui l'a emporté

  • Romain Nesme
  • 2024-10-17

Le Prix Jean Vigo, remis par l'actrice et réalisatrice Valérie Donzelli, a dévoilé ce jeudi 17 octobre son palmarès.

Depuis plus de soixante-dix ans, ce prestigieux prix accompagne les cinéastes français de demain, à l’œuvre prometteuse et en devenir. Cette année, parmi soixante cinq longs et trente-huit courts métrages, le jury du Prix Jean Vigo (composé du réalisateur et directeur de casting Stéphane Batut, de la déléguée générale et directrice du Cinéma du réel Catherine Bizern, des comédiennes Agathe Bonitzer, Julie Duclos et Guslagie Malanda, de la réalisatrice Leïla Férault, de la journaliste et critique Charlotte Garson, de l’exploitant, conférencier et auteur Alain Keit, du journaliste Jacques Kermabon, du délégué général de l'Association des Cinémas de Recherche en Ile-de-France Quentin Mével et du producteur, distributeur et exploitant Gérard Vaugeois) a récompensé deux jeunes réalisatrices audacieuses.

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Le Prix Jean Vigo du long métrage revient donc à Louise Courvoisier pour son film Vingt Dieux. Il raconte l’histoire de Totone, un jeune jurassien de 18 ans perdu dans sa vie, écumant les bals avec ses amis jusqu’au jour où, devant s’occuper de sa petite sœur, il se met en tête de fabriquer le meilleur comté de la région, avec lequel il remporterait les 30 000 euros de la médaille d’or du concours agricole.

Vingt Dieux de Louise Courvoisier

Le jury a salué le film et sa réalisatrice pour « sa façon de réinvestir le teen movie avec une vitalité réjouissante, guidant avec effronterie ses jeunes interprètes vers une vérité et une liberté saisissante ».

Déjà primé en 2018 par le prix de la Cinéfondation au Festival de Cannes avec son court-métrage Mano a mano, sur le quotidien difficile d’un couple de danseurs acrobatiques, Louise Courvoisier s’engage dans le processus du long métrage avec Vingt Dieux, présenté dans la section Un certain regard à Cannes cette année où il recevait le Prix de la Jeunesse.

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Côté court métrage, la réalisatrice Laïs Decaster l’emporte pour son film Car Wash. Elle y raconte l'histoire de sa sœur, Auréa, qui nettoie sa voiture dans une station-service et raconte ce que représente cet engin pour elle : un moyen d’impressionner les copines, un outil de drague…

Car Wash de Laïs Decaster

Nouvelle star : Laïs Decaster

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Le jury s’est enthousiasmé pour ce film au « discours d’une énergie rarement vue, pas moins personnel qu’universel ». La réalisatrice s’était déjà exercée au court métrage avec J'suis pas malheureuse, dans lequel elle filme sa bande d'amies à l'Université Paris 8. Elle a aussi réalisé Elles allaient danser en 2020 ou encore Une histoire de plage l’année dernière et travaille actuellement à son premier long métrage documentaire sur le judo féminin.

Quant au Vigo d’Honneur, récompense qui salue une ou un cinéaste pour l’ensemble de son travail, il a été remis cette année à Elia Suleiman, acteur, scénariste et réalisateur palestinien pour son travail unique « de la dilatation du temps et du goût du silence » et « son regard léger et pince-sans-rire sur le monde et ses absurdités ».

Il a notamment réalisé It Must Be Heaven (2019), comédie burlesque au regard poétique sur l’identité palestinienne ou encore Le Temps qu'il reste (2009), carnet de route d'une famille vivant à Nazareth. Des films qui aujourd'hui trouvent une résonance particulière.

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