« Une madeleine, un bel effet / Un cadre ébène soudain tombé / Une odeur tienne, un parfum sucré / Mieux qu’une aubaine, un hasard clé. » Dès les premières notes, les premières paroles – aussi minimalistes que touchantes –, on est bercés par la mélancolie du titre de Maud Lübeck, issu de son dernier album 1988, Chroniques d’un adieu.
L’auteure-compositrice-interprète – par ailleurs psychologue – y raconte la fin d’un amour, les images et micro-détails qui reviennent en tête, en boucle, et ravivent la douleur du deuil. Le clip, et son ambiance très seventies, presque psyché, – dans lequel joue la musicienne, aux côtés de l’actrice Clotilde Hesme – accompagne parfaitement ce texte sentimental.
On pense aussi beaucoup, dans les scènes de miroir, à La Dame de Shangaï d’Orson Welles. Un immense film sur l’obsession amoureuse, et tout ce qu’elle génère de troublant.