Révélé dans les années 1970 aux côtés de ses acolytes de la troupe du Splendide comme Josiane Balasko, Christian Clavier ou encore Gérard Jugnot, avec qui il tournera le mythique Les Bronzés (1978), Michel Blanc devient très vite une icône de la comédie à la française. Il marquera les esprits avec son rôle de Jean-Claude Dusse, personnage aux airs de gringalet un peu benêt, dragueur invétéré mais éternellement célibataire. Il reviendra pour les deux autres volets de la saga réalisés par Patrice Leconte, fidèle à sa troupe de jeunesse et à ceux qu’il aime.
De comédies populaire mais exigeantes comme Tenue de soirée (1986) de Bertrand Blier en drames déchirants, Michel Blanc tire son épingle du jeu et réussit à naviguer entre humour et rôles sérieux, qui lui vaudront d’ailleurs plusieurs récompenses, notamment le Prix d’Interprétation Masculine au Festival de Cannes pour Monsieur Hire (1989), ou encore pour son interprétation tout en duplicité froide d’un directeur de cabinet dans le thriller politique L’Exercice de l’Etat (2011) de Pierre Schoeller qui lui vaut d’être récompensé par le César du Meilleur Acteur.
Les années 2000 lui donneront l’occasion de collaborer avec André Téchiné sur Les Témoins (2007), aux côtés d’Emmanuelle Béart et Julie Depardieu, dans lequel il joue un médecin homosexuel entretenant une relation platonique avec un jeune homme atteint du VIH. Salué pour sa prestation, il retrouvera le réalisateur deux ans plus tard dans La fille du RER où il donne la réplique à Catherine Deneuve.
Entre 1984 et 2018 il aura réalisé cinq longs métrages, dont la comédie dramatique Embrassez qui voudrez (2002) délirante fresque des amours et coucheries d’un groupes de gens en vacances au Touquet. La suite, Voyez comme on danse (2018) revient quinze ans après et retrouve une poignée des personnages qui avait fait le succès du premier volet, notamment ceux des actrices Karin Viard, Carole Bouquet ou Charlotte Rampling.
L’acteur est mort hier à l’âge de 72 ans à l’hôpital Saint-Antoine des suites d’un malaise cardiaque.
Image © Caroline Bottaro