Mémoires de Werner Herzog : on les a lus, notre avis

[CRITIQUE] Saviez-vous que Werner Herzog avait fait du foot amateur ? Qu’il s’intéressait à la physique, aux maths, aux énigmes de la science ? Qu’il avait commencé comme soudeur ? Telles sont quelques anecdotes qu’il raconte aujourd’hui dans ses mémoires, un livre roboratif qui ne parle pas seulement de cinéma mais de ses opinions, de sa foi, de sa vision du monde, dans un savant mélange de souvenirs et d’autoportrait.


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Il fait évidemment la part belle aux récits de tournages, et de ses collaborations rocambolesques avec Klaus Kinski.

Séquence-pépite : le pétage de plombs de Klaus Kinski sur le tournage de « Fitzcarraldo » de Werner Herzog

On y croise moult personnalités exubérantes du septième art comme le producteur Jean-Pierre Rassam, qui dans les années 1970 lui signe un chèque d’un million de dollars pour un film sur le pharaon Akhénaton, mais aussi des personnages plus discrets comme le caméraman Thomas Mauch, son fidèle compagnon de plateau.

Autant de souvenirs captivants que l’auteur assaisonne de phrases de samouraï, dignes d’êtres conservées. En 2014, un musée l’appelle pour lui offrir une collaboration. Il refuse, détestant l’art contemporain. Mais vous êtes vous-même un artiste, insiste le musée. Quoi d’autre sinon ? Herzog, impérial : « Je dis que j’étais un soldat, et raccrochai. »

Werner Herzog, Mémoires. Chacun pour soi et Dieu contre tous, traduit de l’allemand par Josie Mély, Séguier, 392 p., 24,90 €

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