Matthew McConaughey raconte pourquoi il s’est détourné des comédies romantiques

L’acteur américain vient de sortir une autobiographie intitulée Greenlights, dans laquelle il revient sur cette décision, à l’origine d’un tournant pour sa carrière. Bluffant dans le rôle d’un cow-boy texan atteint du sida dans Dallas Buyers Club, décapant dans celui (petit, mais inoubliable) d’un trader déjanté dans Le Loup de Wall Street ou encore troublant dans


L’acteur américain vient de sortir une autobiographie intitulée Greenlights, dans laquelle il revient sur cette décision, à l’origine d’un tournant pour sa carrière.

Bluffant dans le rôle d’un cow-boy texan atteint du sida dans Dallas Buyers Club, décapant dans celui (petit, mais inoubliable) d’un trader déjanté dans Le Loup de Wall Street ou encore troublant dans le rôle d’un détective surdoué mais torturé dans la série True Detective, Matthew McConaughey a pourtant longtemps été réduit à son statut de sex-symbol.

Après Josh Hartnett, qui a récemment accordé au Guardian un entretien-fleuve dans lequel il revient sur ses frustrations et sa décision de renoncer à la carrière hollywoodienne qui lui était promise dans les années 2000, l’acteur se remémore lui aussi cette période particulière, durant laquelle il était abonné aux comédies à l’eau de rose (Un Mariage trop parfait d’Adam Shankman, Comment se faire larguer en dix leçons de Donald Petrie, Playboy à saisir de Tom Dey…).

Dans Greenlights, une autobiographie qui paraît en ce moment aux États-Unis, il revient sans la dénigrer mais avec recul sur ces rôles. D’après Indie Wire, qui en publie les bonnes pages, il dit avoir accepté de jouer ces rôles pour  « donner aux gens une échappée romantique au stress de leur vie, où ils n’avaient pas besoin de penser à quoi que ce soit, juste à regarder le garçon courir après la fille, tomber, se relever et finalement parvenir à la séduire. ». Avec sincérité et humour, il aborde également les avantages matériels que lui ont apportés tous ces contrats (« les paies me permettaient de louer les maisons sur les plages sur lesquelles je courais torse nu »), qui le plaçaient en bonne position pour prendre la place d’un  autre bourreau des coeurs d’Hollywood : « J‘ai pris le relais des mains de Hugh Grant, et j’ai foncé sur la piste avec. »

Mais en 2010, c’est le déclic (ou plutôt la McConnaissance, terme utilisé par certains journaux américains pour désigner ce virage à 180°) : l’acteur refuse un chèque de 14,5 millions de dollars pour jouer dans une nouvelle comédie romantique, amorçant sans le savoir encore le début d’une nouvelle ère : « Si je ne pouvais pas faire ce que je voulais, je n’allais pas faire ce que je ne voulais pas, qu’importe le prix que cela m’aurait coûté. » 

Depuis, l’acteur a été vu dans les meilleurs films de sa carrière (Magic Mike, Interstellar), pour finalement ne plus du tout miser sur cette image de beau-gosse d’Hollywood qui lui collait à la peau. On a hâte de voir ce que nous réserve encore celui qui campait dernièrement un beatnik déjanté et obsédé par la beuh dans The Beach Bum de Harmony Korine.

À LIRE AUSSI: Matthew McConaughey tise avec une poupée gonflable dans The Beach Bum d’Harmony Korine

Copyright photo:  Warner Bros. France

Par Cameron Guyot