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Ça tourne : Marion Cotillard en Reine des Neiges chez Lucile Hadzihalilovic
- Enora Abry
- 2023-11-24
Détrompez-vous : il ne s'agira pas d'un remake du film d'animation, mais d'un mystérieux film sur la rencontre entre une star diva et une ado en fugue.
Marion Cotillard en Reine des Neiges ? Connaissant l'univers de la réalisatrice - Lucile Hadzihalilovic - on sait que cela n’aura rien d’un simple conte de fée. Laréalisatrice française et coproductrice de Gaspar Noé nous a habitué à des récits énigmatiques, effrayants. Son nouveau projet, La Tour de glace, en développement en 2024, ne paraît pas déroger à cette règle.
L’histoire prendra place dans les années 1970. Une orpheline de quinze ans s’enfuit de son internat pour se réfugier dans un hangar qui est en réalité le plateau de tournage de La Reine des Neiges. Elle y rencontre Cristina, la star, incarnée par Marion Cotillard, qui n’a rien à voir avec la gentille Elsa du conte. Elle est capricieuse et règne sans partage sur ce petit monde qui s’active autour d’elle. Curieusement, elle s’adoucit au contact de la jeune adolescente qu'elle prend sous son aile. On s'en doute, il y a anguille sous roche...
Marion Cotillard
Lire l'entretienDans ce scénario mystérieux, on retrouve tous les éléments qui ont jalonné la filmographie de la metteuse en scène. L’internat, lieu emblématique de son premier long métrage Innocence (2005) qui racontait l’histoire de jeunes filles enfermées dans un lieu loin de tout, sous la coupe d’une institutrice bien moins parfaite qu’il n’y paraît, également interprétée par Marion Cotillard. Mais aussi la glace, élément qui fascine la réalisatrice et qui en a même fait l’attribut principal de sa dernière héroïne, Mia de Earwig (2021) - une jeune fille dont les dents étaient étrangement faites en glace.
Bien que sa mise en scène emprunte à l'esthétique des films d’horreur espagnols des années 2000 (L’Orphelinat, Fragile), au vintage très sombre, le puissance du cinéma de Lucile Hadzihalilovic provient surtout du fait qu’elle ne tient pas à faire peur. La réalisatrice s’efforce toujours, comme dans La Tour de glace, de dépeindre le passage à l’âge adulte et la perte de l’innocence. Cette fois-ci elle s’essaiera à une “esthétique à la Georges Méliès” déclare Muriel Merlin, productrice du film dans Variety.
Photo de couverture (c) Bastien Duval