Être actrice, Lomane de Dietrich n’y a pas rêvé comme on fantasme, enfant, une autre vie que la sienne. Ce qu’elle préférait, ado, c’était regarder les autres, filmer son entourage et bidouiller des petits films dans sa chambre.
Fille d’une mère comédienne et d’un père directeur de théâtre, elle grandit dans une famille où l’on pleure devant Les Parapluies de Cherbourg (elle se dit fan de « la reine Deneuve » ), mais elle se souvient davantage des absences de sa mère que des coulisses du théâtre. Il faudra attendre une première initiation au conservatoire d’arrondissement et plusieurs chocs cinéphiles (Suzanne de Katell Quillévéré , La Tête haute d’Emmanuelle Bercot et Mommy de Xavier Dolan) pour que le désir de jouer s’épanouisse.
« Au théâtre, au début, j’étais très maladroite, je ne savais pas quoi faire de mes grands bras. » Au cours Florent, elle est repérée par Emmanuelle Bercot pour jouer un petit rôle dans De son vivant (2021), première expérience sur un plateau, réitérée en deuxième année de conservatoire sur Le Bal des folles de Mélanie Laurent (2021), avant de jouer une jeune bourgeoise dont une des héroïnes (jouée par Suzy Bemba) du Retour (2023) tombe amoureuse.
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Entre tout ça, Lomane de Dietrich a exploré la danse et le chant dans une école à Asnières sur Seine. Pas étonnant pour cette disciple de Jacques Demy, amoureuse des Chansons d’amour de Christophe Honoré, qui rêve de comédie musicale.
Portrait © Julien Liénard pour TROISCOULEURS