Discours surprise de Volodymyr Zelensky pour la cérémonie d'ouverture du Festival de Cannes

"Mesdames et messieurs, avec nous, en direct de Kiev, le président ukrainien Volodymyr Zelensky." C'est par ces mots que Virginie Efira, visiblement émue par la gravité du moment, introduit la prise de parole surprise d'un chef d'État en guerre, dans sa tenue kaki face à un parterre de smokings et robes de soirée.

Standing ovation dans la salle, le jury mené cette année par Vincent Lindon est debout. Zelensky évoque le Festival de Cannes avorté de 1939 face à la guerre, cite Apocalypse Now et rappelle à tous l'exemple de Charlie Chaplin et de son Dictateur.

Et le président Zelensky de poursuivre: "Le cinéma a parlé et c'était la voix de la future victoire de la liberté."

Avant de regretter que la guerre telle que représentée au cinéma n'ai pas pu empêcher de nouveaux conflits. "À l'époque comme maintenant il y a un dictateur, il y a une guerre pour la liberté. De nouveau, à l'époque comme maintenant, le cinéma ne doit pas être muet."

"Il nous faut un nouveau Chaplin qui prouvera que le cinéma n'est pas muet" conclut alors Zelensky.

Cette 75e cérémonie d'ouverture était présentée par la comédienne belge, qui succède à Doria Tillier dans le rôle de maîtresse de cérémonie. Celle qui foulait l’année dernière le tapis rouge de la Croisette avec Benedetta de Paul Verhoeven, expliquait dans un entretien au JDD a propos de son discours de ce soir : « Le cinéma doit être un lieu de compréhension du monde, un espace où l’on peut faire, penser, collectif. Dans le contexte actuel, trouble, fragile, il est fondamental que le festival apporte sa créativité, sa densité, et les regards des cinéastes ».

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