Surtout connu du public français pour son rôle de l’Amiral-hologramme Al Calavicci dans la série de science-fiction Code Quantum (1989-1993), Dean Stockwell débute sa prolifique carrière dans les années 1940, à l’âge de sept ans. Acteur discret, il partage néanmoins dès son plus jeune âge l’affiche avec les vedettes de son époque : Gene Kelly et Frank Sinatra dans Escale à Hollywood (1945), Gregory Peck dans Le Mur Invisible (1947) ainsi qu’Errol Flynn dans Kim (1950).
De Dennis Hopper à William Friedkin en passant par , Dean Stockwell a tourné pour les plus grands. Son talent sera salué à maintes reprises, notamment lorsqu’il remporte deux Prix d’interprétation masculine à Cannes en 1959 et 1962 pour ses rôles dans Le Génie du Mal et Un long voyage vers la nuit – il est l’un des trois doubles récipiendaires de cette récompense, avec les acteurs et Jack Lemmon.
Mais si nous ne devions retenir qu’une seule image de sa foisonnante carrière, notre choix se porterait sans aucun doute sur sa collaboration avec le cinéaste . Après le rôle de Wellington Yueh dans Dune (1984), Dean Stockwell investit une nouvelle fois l’univers lynchien pour Blue Velvet (1986), le temps d’une séquence hypnotique ponctuée par l’air d’In Dreams de Roy Orbison. Un courte apparition, certes, mais dont l’inquiétante (et fascinante) étrangeté qui s’en dégage est telle qu’on ne peut se résoudre à l’oublier.
Image © 1988 Metro-Goldwyn-Mayer Studios