Music Cinema Club : Koki Nakano célèbre la danse dans « Mue »

Le pianiste japonais a fait appel au réalisateur Benjamin Seroussi pour capturer une chorégraphie organique évoquant le fracas des vagues et la mue des serpents.


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La mue. En prenant pour point d’ancrage ce mot versatile, qui désigne le changement de peau des oiseaux et des mammifères, mais aussi la voix des garçons qui muent à la puberté, le pianiste japonais Koki Nakano a demandé aux chorégraphes et danseurs Nicolas Huchard, Christian Yav et Nick Coutsier d’imaginer un ballet qui imiterait la transformation d’une salamandre.

Sous les arcades d’un intérieur baroque, éclairé par des lustres et bordé de miroirs impériaux, les trois danseurs exécutent des gestes qui imitent ceux d’une mer dont l’écume se déchaînerait sur des rochers à flanc, changeant violemment de dégaine. Une rythmique incantatoire que la caméra, furieuse mais étrangement calme, saisit par des mouvements ondulatoires et des travellings hallucinants.

Signé par le réalisateur multidisciplinaire Benjamin Seroussi, ce clip rend aussi hommage à la puissance d’évocation de l’eau, élément naturel au coeur de l’album de Koki Nakano intitulé Oceanic Feelings, dans lequel l’artiste célèbre l’unité perdue avec la nature.