The Grandmother de David Lynch (1969, 33’, Etats-Unis)
Un jeune garçon victime de la violence de ses parents fait pousser une mystérieuse graine dans sa chambre. Il en sort une grand-mère mutique mais compréhensive, refuge métaphorique et imaginaire qui lui permet soudain de combler le vide affectif laissé par ses géniteurs… Réalisé en 16 mm lors de son passage à l’Académie des Beaux-Arts de Pennsylvanie, ce moyen métrage de David Lynch est une petite pépite expérimentale. Baignant dans une ambiance mortifère, soulignée par des maquillages outranciers et une bande-son funèbre, le film semble tout droit sorti d’un cauchemar, où le concert d’hallucinations visuelles et dérangeantes permet de traduire la solitude de l’enfance.
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« Mulholland Drive » de David Lynch aurait dû être une série spin-off de « Twin Peaks »
Le Cabinet du Docteur Caligari de Robert Wiene (1920, 78’, Allemagne)
Une fête foraine plante ses attractions dans une petite ville allemande. Un étrange vieillard, le docteur Caligari, y exhibe un jeune somnambule pour lui faire commettre des meurtres… Chef-d’oeuvre du cinéma expressionniste allemand, qui porte dans son esthétique torturée les souvenirs tout récents de la Première Guerre mondiale, ce film muet de Robert Wiene est un exercice de style brillant. Les espaces obliques, peints en trompe l’oeil et imaginés par le chef décorateur Hermann Warm, défient le naturalisme qui caractérise le cinéma de l’époque, et les ombres difformes accentuent l’atmosphère chaotique de ce film anti-autoritariste, parabole d’une Allemagne vaincue mais aspirant à la paix.
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L’ombre rouge de Jean-Louis Comolli (1981, 112’, France)
Avril 1937, en Espagne. La guerre civile fait rage et le camp des Républicains manque d’armes. Un réseau orchestré par les services secrets soviétiques se met en place dans toute l’Europe avec Anton, agent de Staline, en charge du secteur Parisien. Une nuit, il est subitement arrêté par la Gestapo… Suspens et scènes d’actions sont au rendez-vous dans ce long-métrage qualifié par son réalisateur de « film d’action dans lequel l’aspect politique occupe une place prépondérante ». Jean-Louis Comolli parvient à restituer toute la complexité du rapport au stalinisme de ses personnages, interprétés par Nathalie Baye, Claude Brasseur et Jacques Dutronc.
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L’abécédaire de Chaplin de Charles Chaplin (2009, 26’, Etats-Unis)
Plus accessible que celui de Gilles Deleuze mais tout aussi passionnant, cet abécédaire en 26 vignettes propose de revisiter l’immense filmographie de Charlot et de s’immiscer dans l’univers de ses films, à travers des plans cultes et une atmosphère qui rendront nostalgiques même les plus jeunes. De A comme Amour à Z comme Zoo, en passant par Fou, Police ou Vagabond : ce document rassemble dans un montage dynamique et musical les grandes obsessions de ce cinéaste qui fut tour à tout boxeur, nounou ou ouvrier.
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Chaplin débarque sur Netflix : les 5 chefs d’œuvre qui l’ont élevé au rang de maître