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Gilles Lellouche : « Je voulais un film romantique, violent et musical »
- Sarah Jeanjeau
- 2024-10-10
[INTERVIEW EXPRESS] On a rencontré le réalisateur de l’ambitieux L’Amour ouf, grande fresque romanesque avec Adèle Exarchopoulos et François Civil qui a fait parler d’elle au dernier Festival de Cannes.
Le succès du Grand Bain a-t-il été le déclencheur de votre envie de concrétiser ce projet que vous portiez depuis plusieurs années ?
Quand j’ai commencé à écrire L’Amour Ouf, je me suis aperçu que le film était une fresque. Que c’était grand, que c’était large. C’était un film qui allait évidemment coûter cher, et on ne m’aurait pas donné les moyens de le faire à l’époque. Réaliser Le Grand Bain m’a permis d’accéder à la concrétisation de ce rêve-là.
Aviez-vous d’abord envisagé de construire le film comme une comédie musicale ?
Ce que je voulais, c’était un film romantique, violent et musical – c’est-à-dire, avec beaucoup de musique. La scène où Jackie et Clotaire dansent sur The Cure, c’est quelque chose de l’ordre de la réalité fantasmée, de la rêverie. Jamais je n’ai envisagé que les actrices et les acteurs puissent s’exprimer en chantant, je n’avais pas ce désir-là.
Comment envisagez-vous la suite de votre carrière de réalisateur ?
Je n’imagine pas le fait de faire du cinéma comme une routine, mais comme un miracle. Les films que je réalise doivent prendre beaucoup de place dans mon imaginaire. Et pour ça, il faut trouver le sujet qui me transcende, qui me transporte. Un film, ça doit me hanter. Si ça ne me hante pas, c’est que je ne suis pas dans ma vérité.
Image © Caroline Dubois / SINGLE MAN