Véritable succès au Japon, où il est sorti le 14 juillet dernier, le dernier film d’animation de Hayao Miyazaki, Le Garçon et le héron, sera présenté en avant-première le 17 octobre. Il racontera l’histoire de Mahito, un jeune garçon de 11 ans, qui doit quitter Tokyo pour partir vivre à la campagne dans le village où sa mère, disparue dans un incendie, a grandi. Il s’installe avec son père dans un vieux manoir situé sur un immense domaine où il rencontre un héron cendré qui devient petit à petit son guide et l’aide au fil de ses découvertes.
Autres avant-premières prestigieuses à guetter de près : Winter Break de l’Américain Alexander Payne (The Descendants, Downsizing), sur l’histoire d’un professeur d’une prestigieuse école américaine (Paul Giamatti), obligé de rester sur le campus pendant les vacances de Noël pour surveiller certains élèves qui n’ont nulle part où aller.
Wes Anderson sera également invité d’honneur du festival pour montrer The Wonderful Story of Henry Sugar, court-métrage inspiré de Roald Dahl passé par la Mostra de Venise – il ne faudra pas manquer sa masterclass. Quant à Wim Wenders, lauréat du 15e Prix Lumière, il fera l’objet d’une rétrospective intégrale et restaurée, tandis que son dernier long, Perfect Days (Prix d’interprétation masculine pour Koji Yakusho au Festival de Cannes), sera projeté. Quant aux actrices Marisa Paredes et Karin Viard, elles seront célébrées lors de rencontres avec le public.
CANNES 2023 · « Perfect Days » de Wim Wenders, voyage à Tokyo
Pour célébrer les 60 ans de sa mort, le festival mettra à l’honneur Yasujirō Ozu, avec la projection de six films restaurés par la Shōchiku et la Tōhō et distribuées par Carlotta. Au programme, des pépites rares comme Femmes et voyous, ou encore son ultime film en couleurs : Dernier caprice. Bonne nouvelle : ils seront introduits par Wim Wenders himself, et débarqueront en salles le 25 octobre.
Grande figure du Nouvel Hollywood, Robert Altman sera également célébré, à travers une rétro de son œuvre farouchement libre et insolente – citons M*A*S*H, grinçante comédie antimilitariste et Palme d’or en 1970, ou encore The Player, cruelle plongée dans les couloirs d’Hollywood.
Du côté des ciné-concerts, on pourra savourer un voyage symphonique à travers les musiques préférées de Bertrand Tavernier, décédé en 2021, qui fut pendant près de 40 ans le Président de l’Institut Lumière, mais aussi un ciné-concert du Cabinet du Docteur Caligari de Robert Wiene, angoissant chef-d’oeuvre de l’expressionnisme allemand,
accompagné par l’Orchestre national de Lyon dirigé par Frank Strobel. Le programme complet est disponible ici.
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