- Entretien
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Un pour tous, tous pour un : Erwan Kepoa Falé
- Quentin Grosset
- 2024-07-12
[INTERVIEW] Révélé par Dustin de Naïla Guiguet, « Le Lycéen » de Christophe Honoré et « Passages » d’Ira Sachs, et vu aussi dans les foudroyants, intenses et queer « The Deep Queer Massacre » de Mathieu Morel et Memory Slot d’Yann Gonzalez et Alain Garcia Vergara, le charismatique Erwan Kepoa Falé donne tout son mystère paisible au personnage de Night, un jeune magasinier au romantisme éperdu.
Ce titre, Eat the Night – « manger la nuit », ses pensées sombres –, qu’est-ce qu’il t’inspire ?
Ce film est arrivé à un moment où je faisais face à des événements très sombres, au deuil, à la mort. Qu'est-ce que ce titre m’inspire ? Qu’il faut affronter, dépasser ce truc obscur pour aller vers la lumière. La fin du film reste un peu évasive par rapport à ça, mais j’espère que c’est ce qu’en retiendront les gens.
« Eat The Night », ce qu’on sait du film de Caroline Poggi et Jonathan Vinel sélectionné à la Quinzaine des cinéastes
Lire l'entretienNaïla Guiguet, Mathieu Morel, Yann Gonzalez et Alain Garcia Vergara... Tu as tourné avec beaucoup de cinéastes qui redéfinissent le cinéma queer en France. As-tu l’impression que ce film participe à ce renouveau ?
Oui, bien sûr. Caroline et Jonathan sont les premières personnes non queer avec qui je travaille, mais leur film est celui dans lequel mon identité queer a été la mieux appuyée, sans que ce soit un sujet pour autant. Je ne choisis pas forcément ça, mais je suis content que mon entrée dans le cinéma se fasse avec ces cinéastes-là, ces histoires-là.
Décris-toi en trois personnages de fiction...
Batman, Pocahontas et Cendrillon.
Le film dans lequel tu aimerais vivre ?
Je crois que j’ai déjà pas mal vécu dans les films de Gregg Araki.
Le film qui raconte le mieux la jeunesse, selon toi ?
The Doom Generation de Gregg Araki. On avance beaucoup dans ce truc absurde, en tant que jeune vingtenaire ou trentenaire.
Image : © Julien Liénard pour TROISCOULEURS