Eléonore Berrubé, Alice Guy, Zineb Sedira : ils sont dans le nouvel épisode de mk2 curiosity

Cette semaine, on explore la généalogie de jeunes femmes des pays baltes ; on prend de la vitesse avec la pionnière du cinéma Alice Guy, et Zineb Sedira expose sa vision du cinéma militant.


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Fille de la mer baltique d’Eléonore Berrubé (52’, 2020, France)

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Anastasia, jeune femme russe née sur les cendres de l’Union soviétique, à l’aube d’Internet, vit désormais en France. A la mort de son père elle éprouve un immense vertige : celui de devoir trouver sa place dans une nouvelle réalité.

Sélectionné au Festival du moyen métrage de Brive et au Festival Côté Court, le deuxième film d’Eléonore Berrubé, n’est, d’après ses propres mots, « ni vraiment dans le réel, ni purement dans le fantasme. Il se situe constamment dans le hors champs, dans ce qui pourrait être ou ce qui ne sera pas, perdu dans un dédale de possibilités et de chemins à emprunter. » Déstabilisante, la construction narrative du film marque par son ambition, son évanescence, et sa capacité à explorer le paysage mental d’une héroïne en proie au doute. 

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Entretien avec Zineb Sedira (19’, 2022, France)

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Curiosity invite Zineb Sedira à l’occasion de la 59e Biennale de Venise, où l’artiste investit le Pavillon français avec son projet : Les rêves n’ont pas de titre. Dans cet entretien inédit, l’artiste pluridisciplinaire franco-algérienne, qui interroge le cinéma au travers du post-colonialisme et de la mémoire, revient sur ses premiers contacts avec la pratique créative, de la confection de bijoux à Paris aux Beaux-arts de Londres… Elle explique entre autres la difficulté de faire un film contre la colonisation en France avant d’évoquer le cinéma militant et tiers-mondiste de ces dernières décennies. 

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PORTFOLIO · Zineb Sedira

Matrimony’s speed limit d’Alice Guy (13’, 1913, Etats-Unis)

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Juste avant son mariage, un jeune homme s’aperçoit qu’il a perdu toute sa fortune. Il est donc indigne d’épouser sa riche fiancée… Celle-ci lui propose toutes ses économies pour se refaire, mais il refuse. Pour le sortir de ce mauvais pas, elle imagine alors un subtil stratagème.

Pionnière du cinéma muet dont les inventions ont souvent été attribuées à ses assistants, réalisatrice pour Léon Gaumont avant de fonder sa propre société, la Solax Films, aux Etats-Unis, Alice Guy mérite un éclairage de taille. Son oeuvre novatrice, composée de portraits d’héroïnes volontaires et affranchies et d’expérimentations formelles folles, est à redécouvrir aujourd’hui avec ce court métrage, qui cache sous son intrigue anecdotique des gags révélant le racisme ambiant de l’époque.

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