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Élections américaines : 5 films ou séries à (re)voir
- Romain Nesme
- 2024-10-30
Le 5 novembre prochain, les Américains éliront leur président(e). À quelques jours de ce scrutin important, qui oppose Kamala Harris et Donald Trump, on vous conseille cinq séries ou films américains qui nous plongent dans les arcanes de campagnes politiques intenses.
PRIMARY COLORS (1998) de Mike Nichols (film)
Librement inspiré des primaires démocrates de 1992, Primary Colors est réalisé par le pro de la satire Mike Nichols, à qui l'on doit Qui a peur de Virginia Woolf ? (1966) avec Elizabeth Taylor ou encore Le Lauréat (1967), avec Dustin Hoffman. Le film revient plus particulièrement sur l’histoire et la campagne de Bill Clinton, rebaptisé ici Jack Stanton, ainsi que sur sa présumée relation avec une mannequin de l’Oklahoma (inspirée de Gennifer Flowers, qui avait révélé avoir eu une liaison avec le président). Avec une Emma Thompson au brushing impeccable dans le rôle d’Hillary Clinton et un John Travolta grisonnant prenant les traits de l’ancien président, ce faux biopic, sous couvert de comédie, questionne les réelles intentions du président Clinton. Ironie de l'histoire : le film est sorti en pleine affaire Monica Lewinsky.
DES HOMMES D’INFLUENCE (1998) de Barry Levinson (film)
© D.R.
Autre comédie, autre scandale à faire pâlir les cabinets présidentiels. Dans Des hommes d’influence, avec Robert De Niro et Dustin Hoffman, Barry Levinson, réalisateur de Good Morning, Vietnam (1987) et Rain Man (1988) (récompensé de quatre Oscars), s'attaque aux scandales qui secouent la Maison Blanche. Alors que le président sortant, candidat à sa réélection, est impliqué dans une affaire d’agression sexuelle, ses conseillers décident, pour faire diversion, d’inventer de toute pièce l’existence d’une guerre en Albanie. Ils embauchent alors un scénariste et mettent en place leur stratagème, aussi désopilant que déstabilisant.
VEEP (2012-2019) d’Armando Iannicci (série)
Devenue vice-présidente des États-Unis, la sénatrice Selina Meyer (géniale Julia-Louis Dreyfus) se retrouve coincée à un poste qui ne ressemble en rien à ce qu’elle avait imaginé. Cette série en sept saisons, imaginée par Armando Iannicci (également derrière le grinçant In The Loop (2009), inspiré des méthodes de Tony Blair et Goldon Brown, anciens Premiers ministres britanniques), revient sur les mésaventures de cette femme ambitieuse et souvent imbuvable au cœur de la Maison Blanche. Le scénario se sert de ses déboires pour se moquer sans complaisance des personnalités politiques et de leurs mœurs. Tout en prenant le contrepied des séries politiques au ton généralement très sérieux : ici, on est plus proche de la caricature jouissive et loufoque que du thriller diplomatique.
THE POLITICIAN (2019-...) de Ryan Murphy, Brad Falchuk et Ian Brennan (série)
Ovni sorti de l’univers (souvent très sombre) de Ryan Murphy et Brad Falchuk (American Horror Story, Monster), The Politician suit le personnage de Payton Hobart, jeune fils adoptif d’une richissime famille californienne (avec, pour mère, nulle autre que la démente Gwyneth Paltrow), ayant pour but ultime de devenir président des Etats-Unis. Pour ça, il devra d’abord réussir à devenir président du bureau des élèves, et ce n’est pas gagné d'avance. De la campagne du lycée à celle de gouverneur de l’état de New York, Payton n’en a jamais terminé avec les magouilles et les coups bas. À voir comment le jeune homme s’en sortira lors de sa campagne présidentielle au programme de la troisième et ultime saison, actuellement en développement.
PRIMARY (1960) de Robert Drew (film)
Ce documentaire retrace l’ascension politique de John F. Kennedy en 1960, année de son élection à la tête du pays. Révolutionnaire dans son approche technique du docu, grâce notamment à l’utilisation de caméras mobiles, Primary a contribué à l’évolution du genre, donnant au film une intimité et un point vue jusqu’alors inédit, embrassant les bains de foules des meetings et les conversations du futur président et de son équipe alors en marche vers la Maison Blanche - et un destin funèbre.
Image © Giovanni Rufino/Netflix