Alors qu’une bande d’adolescents se rend au collège dans une petite ville de campagne, une violente tempête se prépare. Mikami, Rie, Akira et les autres profitent encore un peu d’une insouciance bientôt révolue. Le typhon survient et les ados se retrouvent coincés dans leur école, le temps d’une nuit, pour le meilleur et pour le pire.
Sur une durée de quelques jours, le film suit le quotidien d’une poignée de jeunes livrés à eux-mêmes et à la beauté de ce moment furtif, charnière de la vie : l’adolescence. Ceux-là qui sont en train de grandir devront faire face aux regards des autres en appréhendant leur corps et leurs envies naissantes.
Comme un récit initiatique où l’on s’essaye à la bêtise, à l’amour, à la violence, “Typhoon Club” se déploie telle une parenthèse anarchique et survitaminée, un moment hors du temps. Sorti en France pour la première fois en 1988, l’œuvre du Japonais Shinji Sômai (également derrière Déménagement, ressorti l’année dernière), est une démonstration élégante de son travail analytique autour de la jeunesse.
Des premières cigarettes partagées aux premiers flirts et instantanées déceptions, le film caresse un ensemble de premières fois aussi tendres que brutales à travers ce groupe explosif de jeunes qui adorent se trémousser sur des chansons à la mode, chansons sur lesquelles, nous aussi, on aurait aimé danser, adolescents, avec nos amis, sous la pluie. Le cinéaste de la vitalité du corps nous embarque ainsi dans une épopée adolescente et déboussolée, qui n’obéit à rien, sinon à la danse, miraculeuse et qui semble être chez lui la solution à tout.
: Typhoon Club, ressortie le 3 juillet