Âgé de 87 ans et détenteur de deux Palmes d’or, Ken Loach continue vigoureusement à explorer les crises sociales de l’Angleterre contemporaine en renouvelant chaque fois – et en compagnie de son excellent scénariste Paul Laverty – ses thématiques. Après avoir traité le chaos de l’ubérisation dans Sorry We Missed You, le cinéaste raconte ici comment un pub d’une bourgade du nord de l’Angleterre est devenu le dernier lieu d’expression des frustrations et des conflits politiques.
Alors que l’arrivée de réfugiés syriens déclenche des tensions dans le village, TJ Ballantyne, le propriétaire du pub, va se lier d’amitié avec Yara, migrante qui pratique la photographie et qui découvre le passé révolté de ce village minier dont les infrastructures n’ont cessé de se délabrer depuis les années 1980.
«The Old Oak » de Ken Loach : ce qu’en pensent les critiques sur Twitter
Si le déclin économique de la région pousse certains clients du pub à défendre des idées d’extrême droite, Ken Loach démontre de son côté à travers le personnage de TJ que, malgré les brisures de l’existence, les valeurs du partage et de l’altruisme peuvent encore exister. Au bout d’un récit mouvementé, le réalisateur offre ainsi une conclusion plus lumineuse et combative que dans ses derniers films.
The Old Oak de Ken Loach, Le Pacte (1h53), sortie le 25 octobre.