Inside Cannes – Jour 1 : les journalistes débarquent sur la Croisette

Méfiez-vous des apparences. À Cannes, les vraies stars ne sont pas toujours celles que l’on croit. Les journalistes et organisateurs de l’événement, venus sur la Croisette pour se dorer la pilule entre deux projos presse, volent parfois la vedette aux équipes de films. La preuve avec cette première sélection de tweets qui attestent de leur arrivée (tantôt poétique, tantôt houleuse), au festival.


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On inaugure cette revue de presse très officieuse avec le malicieux Pierre Lescure, qui a décidé de narguer tous les punis de Cannes avec une photo à faire pâlir les plus belles cartes postales de France : « Mardi 17 Mai … 75eme Festival de Cannes ! ». Telle est la légende sobre qui accompagne ce cliché bleuté bordé de palmiers – fidèle à sa fièvre rock’n’roll, Pierre Lescure a également glissé un lien Youtube vers Your Love Keeps Lifting Me (Higher & Higher) de Bruce Springteen & All Star Band. Un choix musical qui nous fait penser qu’on le croisera sûrement dans les meilleures fêtes dansantes des rooftop cannois – il a bien raison d’en profiter, c’est sa dernière édition en tant que président (l’année prochaine, il passe le flambeau à Iris Knobloch).

Pierre Lescure : « On veut une 75e édition qui ne soit pas une célébration du passé »

Côté journalistes, l’arrivée à Cannes est tout aussi cinématographique. Mais plus houleuse. « Info pour ceux qui viennent à Cannes aujourd’hui. Mon train est bloqué en gare de Toulon à cause d’une panne au poste de régulation de #Cannes. Nous devions arriver à 15h33. Mais actuellement, seulement un train entre à Cannes par heure. Retard aussi indéterminé que long… » tweete Mehdi Omaïs. Quitter Paris et ses galères de RATP pour un road-trip immobile entre deux villes du Sud : telle est le destin de nos festivaliers.

Un petit incident technique que les journalistes (sens de la critique oblige) n’ont pas manqué de comparer à la billetterie parfois lente (c’est un euphémisme) du festival. C’est bien connu : Cannes est une course de fond où la patience est de mise. La SNCF, apparemment très sensible au bien-être de ses voyageurs cinéphiles, a répondu du tac au tac pour rassurer ses clients – on sait désormais qu’il faut passer par Twitter pour obtenir le remboursement de nos billets suite aux retards de trafic.

Premier tips à tous les jeunes journalistes innocents dont cette 75e édition est le baptême de feu : rendez-vous sur la plage pour ceux qui seraient découragés par les files d’attente.

Aux éternels insatisfaits de leur accréditation presse – vous connaissez ce terrible adage cannois : « Montre moi ton badge, je te dirais qui tu es » – sachez que votre colère est collective. Courage, l’année prochaine, vous obtiendrez peut-être le passe coupe-fil VIP que tous les pros recherchent comme le Graal. En attendant, squattez le strapontin comme il se doit et faites la queue en silence pour votre cocktail.

On clôt ce premier tour de piste sur une note positive : Joe le Goéland répond toujours à l’appel cannois – on ne sait pas qui sait, mais il trône sur le trottoir de la ville avec l’élégance et la détermination d’un vigile de boîte de nuit chargé de surveiller les oiseaux de nuit trop alcoolisés.

Le Festival de Cannes se tiendra cette année du 17 au 28 mai 2022.